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| Sujet: Mission de rang A : un dragon qui ne manque pas de souffle Lun 09 Mar 2009, 23:29 | |
| « Qui aurait pu croire qu’en cette journée d’automne sous la pluie et l’orage, sous le soleil et les nuages, sous la nuit et le jour, une amitié allait se forger entre deux êtres totalement différent. C’est sous la douce mélodie du vent, sous sa main d’harpe, qu’il s’avança sur la route du destin. Une route si paisible caressée par le vent, par la beauté des cieux, par la mélodie elle-même. Lorsque je te vois, mon cœur bat plus vite, je ressens une intense chaleur en moi, tu es comme un soleil à mes yeux, comme le premier bourgeon d’un printemps ensoleillé, tu es comme une fleur qui ne se fane pas » Tel étaient les écrits des poèmes longtemps oublié de son esprit, laissés là, dans des recoins ombragés.
Aronori marchait seul sur la route, face à la lumière d’un soleil nouveau, d’un soleil printanier. Et sur la neige fondante, ses pieds écrasaient les pierres et les fleurs qui venaient d’éclorent. Le bureau du Tsushikage n’était plus qu’à quelques mètres de lui, et dés lors qu’il arriva devant la porte du bâtiment, une certaine hésitation l’envahit, le jounin n’avait pas envie d’écartez ne serait-ce qu’une seconde son regard de ce ciel envoûteur. Deux ruisseaux coulèrent sur ses joues, de tristes souvenirs affluèrent dans son esprit, et cette émouvante mélodie restait gravé dans ses mémoires. Il n’avait jamais encore écouté le vent jouez de sa musique. Enfin, il décida à rentrer et il sécha ses larmes. Zigzagants dans les couloirs du bâtiment, il arriva devant le bureau du Tsushikage, toujours hésitant, il ouvrit la porte. Là la lumière du jour était toujours présente, la grande fenêtre du bureau éclairait toute la pièce. L’espoir remonta du fin fond de sa gorge et il se sentit renaître, tel un défunt phénix. Le Tsushikage était assis sur son fauteuil, puis il se retourna, redressant son chapeau.
-Quel beau ciel, n’est-ce pas. Dit-il. Il fixait Aronori d’un regard tendre, comme si il avait compris la sensibilité du jeune jounin.
-Oui, maître… Répondit-il
Un long silence s’installa, les deux hommes regardèrent attentivement le ciel et ce si beau soleil qui ornait un ciel endommagé par l’hiver froid, mais il était là, lui, pour réparez les cieux, lui, cet astre de feu…
Après un long moment, Aron parla :
-Pourquoi donc… fait… quérir… Maitre…
Il eut du mal à terminer sa phrase, ses yeux étaient tellement fixés sur le soleil…
-Nous avons un problème comme tu peux t’en douté. Dit le Tsushikage en se relevant brusquement et en refermant les stores, il faisait bien comprendre au jeune jounin que l’heure n’était plus venue à la détente
-Quel est-il ?
-Un dragon rampant à attaquez les champs, tu sais ce qu’il te reste à faire…
-Oui…
Aronori partit immédiatement…
« Sous un soleil ardent, je marche, Sous les étoiles étincelantes et le crépuscule je marche, Je me laisse caresser par cette douce brise, Fine et la beauté des cieux, Mais grande et celle du dragon cracheur de flamme »
« Perdu dans un vaste champs Ma main glissait sur les épis de blé Je marchais entre les chemins sinueux Et je contemplai une brume lointaine qui dans l’horizon miroitait tel un manteau d’argent Je marchais et enfin j’atteint mon but sous le doux soleil et ses rayons gracieux »
Après quelques heures de marche, Aronori arriva enfin dans les champs, un attroupement était rassemblé.
-Nous vous attendions depuis longtemps, shinobi, le dragon a encore frappé, nos cultures ont été détruites et une personne est morte. Dit le représentant des villageois
-Je comprends votre douleur, je vais faire mon possible pour le vaincre, où est-il ? Dit le jounin
-Il s’est perché sur les cimes des montagnes de Tsushi !
-Parfait, j’y cours !
Une heure plus tard
-Voilà enfin, j’arrive dans le repère du dragon, mais est-il vraiment aussi vil et cruel que le disent ces villageois, j’en doute fort.
La créature sortit de l’ombre, ses deux grands yeux fixaient le shinobi, mais le dragon ne semblait pas violent, il n’attaqua même pas Aronori. Ce dernier, tout à coup hurla, puis en s’apaisant, il parla au dragon :
-Je sens en toi une profonde douleur, que ce passe-t-il, où est ta famille ? Tu es bien jeune…
Une tristesse se faisait ressentir dans les yeux de la créature, mais face aux paroles du shinobi, le dragon se mit en colère et il cracha des flammes, aussi puissant qu’un Ryuuka (dragon de feu). Aronori l’esquiva grâce à une substitution, mais ce dernier ne semblait pas daigné attaqué le dragon, la douleur du monstre était trop grande, et Aronori avait déjà ressentit cela auparavant…
La créature gémit et pointa du museau le ciel… Une douleur en lui… Elle venait du ciel… Il continua à gémir, ça lui faisait mal. Aronori ressentit cette douleur. Le jounin s’approcha de la bête qui vint se blottir dans les bras d’Aronori. Le shinobi caressait le cou du monstre.
-Je te comprends dragon… Je te comprends… Mais pourquoi cherches-tu à te venger du mal que l’on ta fait autrefois en détruisant les champs d’Iwa.
Le dragon pointa du museau les villageois. Puis les deux êtres se regardèrent dans les yeux. Aronori scruta de fond en comble l’esprit de la créature ailée : les villageois avaient tués quelqu’un... Puis le dragon regarda de nouveau le ciel et le montra…
Aronori s’effondra sur ses genoux.
-Tes parents, n’est-ce pas… Ils sont morts, tué par les villageois…
Il fronça les yeux et les fermas, les souvenirs lui remontaient à l’esprit puis à nouveau, deux ruisseaux se reformèrent et coulèrent sur ses joues.
-Te venger d’eux ne t’amènera à rien, je peux te l’assurez…
Le dragon se tourna vers Aronori et fit un signe d’affirmation, et par la pensée il lui transmit un message étrange, comme si Aronori avait réussi à lire dans les pensées de la créature :
« Je ne leur ferai plus de mal, j’ai compris, en toi j’ai vu une douleur similaire, et contrairement à tout ceux qui ont voulu me tuez, tu es le seul à avoir ressentit ma douleur… J’arrêterai, ami »
Aronori caressa le dragon et repartis…
« Seul avec le temps, Seul avec son ombre, Seul avec ses démons, Je suis un solitaire, j’aime affrontez seul ce que je hais, Je me vengerai seul, De moi-même si besoin est, D’ombre et de temps, De lumière et de néant, Je suis formé, O tu es mon avenir et mon passé, Temps et néant… »
Aronori revint au village, mission accomplie. Il n’eut pas tué le dragon, il n’en aurait pas eut le courage, mais la créature ne ferait plus jamais de tord à Iwa. Le jounin n’avait pas fait que sauvé des récoltes, mais il avait réparé une profonde blessure qui n’aurait pu être guérie. Un dragon et un homme, deux amis nouveaux dans le temps et le néant…
-Je ne l’ai pas tué.
-Je sais…
-Comment cela ?
-J’ai sentis cela, je sais… Tu as un bon cœur Aronori, je le sens en toi, tu feras de grande chose, de très grande chose… Tu t’en rendras compte un jour…
Toute la nuit, Aronori repensa au dragon et à sa douleur, il repensa aussi à ses défunts parents et au ciel magnifique de cette journée de printemps, et à ses poèmes qu’il gardait au fond de sa tête, il en récita un dernier avant de s’endormir, comme une berceuse :
« Je chante pour que les poussières m’endorment Que la rose des temps passés, Qui a fané à cause du temps, Revive ! Ce néant et ce temps, Cette vie qu’on ne peut contrôler, L’amour est comme un pétale de rose venant de se décrocher d’une rose, Rouge et noir sont les couleurs de l’amour… Poussière de rêve, poussière de temps et de néant, Je dors comme un dieu qui somnole en regardant les humains… » |
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