Il devait être sept heures du matin lorsqu'un oiseau vint se poser près de la fenêtre du shinobi dresseur d'Iwa. Le hachidaime tsuchikage Shino-sama l'avait fait appelé pour lui remettre une mission, encore. Kuhuru ne s'en plaignait pas, au contraire. L'habitude l'avait prit et il se sentait un peu plus chez lui à Iwa. Il était immigrant, ça ne faisait aucun doute, et il s'ennuyait de son village, Kusa no kuni n'avait pas brillé depuis son dernier départ de mission pour le village, mais le pays de la pierre était devenu "son" pays à force de travailler pour lui et d'y vivre. Il connaissait un peu plus, à chaque mission, les montagnes et les routes environnantes. Il connaissait un peu plus, à chaque mission, les villageois et les différents contacts importants du village... Bref, il sentait qu'il commençait à se faire reconnaître et un sentiment de patriotisme l'envahissait quelque fois par surprise. Ce matin-là, il enfila, comme à son habitude, ses shorts, ses sandales, sa ceinture, ses deux sacs, ses deux saccoches pleines, sa veste, ses gants, son brassard, mais pas sa camisole. Il faisait trop beau et trop chaud pour qu'il se fasse suer avec un vêtement de plus. Il ne porterait que la veste jounin, la fermeture éclair remonter jusqu'en haut, comme unique pièce de vêtement couvrant son torse. Il avait réveillé Ishi un peu plus tôt en lui donnant de quoi se nourrir pour le petit déjeuné et il s'était lui-même préparé un petit quelque chose pour ne pas mourir de faim. En se relevant de la table à manger, il avait donner quelques grains à ses fourmis en prenant bien soin de leur remettre une quantité réjouissante (pour elles) de son chakra. Il se retourna vers sa porte et mis les pieds dehors.
Le soleil était chaud malgré l'heure matinale. Il semblait lui sourire comme les villageois du marché, ravis d'avoir accomplit une bonne affaire. Enfin, il avait beau fabulé ces idioties sur le soleil, il n'en restait pas moins qu'il connaissait sa destination : les habitations du tsuchikage. La conversation fut brève et les ordres, très clairs. Il avait reçut comme commandement de mettre un terme à la mission d'un shinobi envoyé quelques jours plus tôt. La jounin spécialiste du genjutsu n'avait pas résolu les mystères d'une enquête et la tsuchikage, consciente des progrès toujours grandissant des qualités d'éclaireur de Kuhuru décida qu'il valait mieux pour le village de l'envoyer. Tout ce qu'ils savaient jusqu'à maintenant (outre les rapports quotidiens impertinents de Meimou) était que le convoi d'une cargaison particulière avait disparu. Les soupçons avaient passés sur le compte des NORAs puisque l'un de leur QG connu n'était pas loin de la zone déclarée par le client et les témoins, soient Kozuka-sama de la ville de Seiyankyou et sa suite. Ils étaient à mi-chemin entre Iwa et le pays du vent sur une route parallèle à celle que Kuhuru et le vieillard avaient emprunté peu longtemps auparavant. Ses objectifs à remplir était simplement d'enquêter sur la disparition du convoi et des criminels soupçonnés. Cette tâche n'était pas nécessairement difficile, mais elle s'avérait plutôt délicate. Et si les NORAs décidaient qu'ils seraient mauvais hôtes et qu'ils prendraient des moyens de défense inconsidérés pour se protéger des accusations que les autorités en place portaient sur eux, ça pourrait mal tourner pour chacun d'ente eux. Heureusement, Kuhuru aurait, alors, Ishi, la colonie et Meimou sur qui compter. Il ne savait même pas si Kosuka-sama était encore sur les lieux déclarés. Le voyage jusque là s'était fait sans embûche et assez rapidement. Après tout, il avait fait la route presque deux jours plus tôt et il n'avait rien possédant une valeur monétaire inestimable sur lui qui aurait pu attirer des dangers inutiles. La route était sèche et, malgré les rares passages nuageux, le ciel demeurait éclaircie, bleu et ensoleillé. La pierre parsemant la route était grise et les courtes et rares broussailles était aussi d'un brun sec presque grisâtre. Dans ces terres planes et sèches, on ne pouvait pas avoir dissimulé bien loin un convoi entier, à moins de posséder un quartier-général souterrain... Quand il arriva sur les lieux mentionnés par la missive que le tsuchikage avait reçut, il fit la rencontre de Kosuka, de Shachimaru, d'Hama et de Meimou, tous réunit en cercle à l'arrière d'une petite charrette.
"Bonjour à tous, on m'a fait venir ici pour vous aider avec la mission. Le tsuchikage a jugé que mes facultés vous viendraient peut-être en aide..."
Le petit groupe se mit à raconter l'histoire derrière les indices qu'ils avaient obtenus pour lui admettre, finalement, que le NORAs, tel qu'il l'avait prédit, avaient probablement fait le coup ; Ils auraient volés le convois et ils l'auraient cachés sous terre dans leur quartiers-généraux complexe... Il ne s'agirait que d'une question de temps, à moins d'avoir à combattre. Si c'était le cas, il s'agirait simplement d'une question de force, d'endurance, de rapidité, d'expérience, de chakra, de diplomatie et d'intelligence. Ils avaient appris que les NORAs avaient une hiérarchie complexe et organisée. Selon leur enquête, si tous les éléments et déductions étaient bonnes, chaque QG avait son chef et tous les chefs ensemble dirigeaient l'organisation dans tout le pays de la terre. Celui que Kuhuru devrait peut-être affronté se faisait appeler Akabufu, le guerrier rouge de NORA. Ils n'étaient pas arrivé à savoir de quoi il était capable encore. Peu importait de toute façon. Ils en étaient rendus à l'oeuvre de Kuhuru. Fier de présenter ce dont il était capable pour la première fois, il plongea sa main très creux dans la poche de la colonie pour les laisser grimper librement sur son bras et sur son corps. Les autres dégoûtés s'écartèrent lentement en le laissant faire. Kuhuru passait à ses fourmis l'intention de "recherche" par le chakra qu'il leur fournissait. Aussitôt, une vague partit à trois cent soixante degrés à la recherche de ce qui pourrait avoir l'air d'un repère. Kuhuru était ravi de voir que ses insectes lui obéissait aussi bien. Jamais il ne l'aurait cru en réalité. Il supposait que c'était le fait qu'elles étaient entièrement dépendante de son organisme si elles étaient aussi calmes, posées et à l'aise.
"Elles reviendront très bientôt, lâcha-t-il, elles ne sont partis chercher qu'une surface inhabituel ou la présence d'un chakra quelconque. Puisqu'elles en dévorent, elles ont l'habitude de le ressentir!"
C'était comme les scarabées dans sa mission des tréfonds obscurs. Les scarabées, quand ils sentaient un shinobi approcher, faisait aller ses ailes pour répandre cette poussière lumineuse hallucinogène dans l'air... Enfin, évidemment, les insectes qu'Ishi avait affronté avec aisance auparavant n'avait rien à voir avec les fourmis de Kuhuru... Les fourmis revinrent rapidement et toutes ensemble. Elles s'étaient sans doute regroupées d'elles-mêmes puisque leur sixième sens de la collectivité leur permettait d'agir toutes ensemble comme s'il s'agissait d'une seule entité. Ainsi, elles durent comprendre que l'une d'entre elles avait trouvé quelque chose. C'était utile. Seulement Kuhuru ne parvenait pas à communiquer clairement avec elles... Cela viendrait bientôt. Elles les conduisirent du mieux qu'elles purent à l'entrée d'une grotte derrière une pierre particulièrement grosse pour les environs. La cavité était ronde et profonde et descendait dans le sol. Les parois étaient soutenues par des poutres de bois et la noirceur était percée par des lampes accrochées et déposées ici et là. Kuhuru renvoya ses fourmis plus profondément, mais il ne perçut rien de concret de leur voyage. Le langage que le maître et les bêtes échangeaient étaient encore trop différent. Il n'avait d'autre choix que d'y pénétrer lui-même. Meimou lui offrit son support, mais il la priva aussitôt de le suivre. Il ne s'agissait pas d'un acte d'héroisme de protection ou d'égoïsme pour le mérite, seulement une question de professionnalisme : le client, Kozuka-sama, était là et il n'aurait personne pour le défendre en cas de danger sur lui. Sans compter que Meimou était parfaite pour se genre de chose. En un clin d'oeil, elle pouvait faire passer une bombe de vingt livres pour une rose... Elle acquiesça sans rien dire. Kuhuru passa à l'action. Le petit chemin descendait en faisant des cercles. Tantôt la terre était molle, tantôt la pierre était dure, quoiqu'il en soit, le plus souvent il y avait des planches de bois qui permettaient sans doute aux criminels de ne pas se salir les pieds...