Et Shuu' imagina sa fin. x'D

Nuit 1. Nigthmare. #

Je me tournais, me retournais dans mon lit sans trouver un réel repos. Baignée d'une fine pellicule de sueur, agitée ... Je faisais ce que l'on appelle plus communément un cauchemar. Un long songe incongru qui m'empêchait de m'endormir complètement, me contraignant à rester entre deux eaux, l'éveil et le sommeil. C'était ... Très désagréable en réalité, car je me savais dans un rêve, mais je n'étais pas à même de m'en dépêtrer. Obligée d'assister à ce spectacle déplaisant, totalement dénué de sens ... Oui totalement dénué de sens ...

~ Songe. #

Malgré toutes les années qui s'étaient écoulées, la caverne qui abritait autrefois le repaire du Seikurai n'avait pas changé le moins du monde. Toujours aussi ... Nue et dénuée de toute trace de raffinement. Mais je l'appréciais cette grotte, j'y avais passé de nombreuses heures, et y aurais sans doute passé une bonne partie de ma vie si Naruto ne m'avait pas remise sur le droit chemin. Je ne pouvais pas résister à la tentation d'y jeter un dernier coup d'oeil, plus prêt, toujours de plus prêt, pourquoi ne pas regarde à l'intérieur ? Juste pour voir si ça avait changer ? Ça ne pourrait pas porter à conséquence, non ? Ce n'était qu'un rêve, non ? Si, oui, forcément, ce ne pouvait-être qu'un rêve ... Enfin ... Si, si, c'était ça, ni plus, ni moins qu'un rêve. Je m'avançais, d'une démarche peu assurée, vers l'entrée du repaire. Mes mains s'attardèrent avec nostalgie sur la pierre qui bordait le long couloir humide. Je me rappelais presque avec bonheur des moments que j'avais passé accoudée à cet endroit, à attendre le retour des autres membres, de Monoki ... Qui n'était jamais revenu. Ce souvenir m'arracha une grimace de ressentiment, heureusement, j'avais quitté les rangs du seikurai, je n'avais plus rien à me reprocher ... Enfin ... Je m'avançais, tout aussi hasardeuse, dans le corridor. Là aussi j'avais vécu bon nombre d'aventure. Celle qui m'avait le plus marqué restait la fois ou Akira m'avait solidement empoignée et amenée dans une salle non loin d'ici pour m'expliquer mes obligations. Je ne ressentais aucune émanation de chakra, aucune présence particulière. Mais, encore une fois, j'étais dans un rêve, tout pouvait advenir d'une seconde à l'autre après tout. Je passais en vitesse devant les chambres. La mienne était-elle toujours pleine ? Y'avait-il encore quelques unes de mes affaires du moins ? Trop de curiosité tue la curiosité, mais pas dans mon cas. Je poussais la grossière porte de bois qui me séparait de la pièce ou j'avais vécu durant cette année entière. ... ... ... ? Comment ... Non ... Tout ... Non, non ... Tout ne pouvait pas être resté à l'identique après autant de temps ...

Les mêmes plantes pendues au plafond, les mêmes formules de potion rependues sur le sol, les mêmes vêtements accrochés nimporte-ou, sans but précis. Ma chaise, toujours tournée vers la fenêtre, le bouquin que j'avais entrepris d'écrire négligemment retourné sur le bureau, ses pages couvertes d'encres qui me narguaient, je ne l'avais jamais terminé, pour la bonne et simple raison que je l'avais laissé au repère au moment de ma fuite. Tout était exactement à la même place, rien n'avait bougé d'un pouce. Je me serais attendu à ce que l'on me vole des choses, certaines avaient de la valeur, d'autre moins, mais toutes auraient pu se vendre à un certain prix sur un marché noir. Mais peut-importe. Je me décidais enfin à passer le pas de la porte, quelque peu soucieuse de ce que je pouvais découvrir au delas de ce mince rempart. Ce rêve était trop réel pour être honnête, je ressentais chaque matière sous mes mains, le bois que j'effleurais de mes doigts me semblait rugueux, comme si il n'avait jamais été travaillé, simplement taillé grossièrement dans un gigantesque tronc et placé en guise de porte, je sentais la fraicheur du sol de pierre sur mes pieds nus, tout semblait si réel ... Et ça en devenait troublant. Je m'approchais doucement du centre de la pièce, peut-être que mon angoisse n'avait pas lieu d'être en fin de compte ? Pourquoi m'en faisais-je d'ailleurs ? Ce n'était qu'un rêve non ? Tout aussi réel soit-il, ce n'était qu'un songe. Alors que j'étais enfin persuadée que tout ceci n'était rien d'autre qu'une scène que je visualisais à la première personne durant mon sommeil, je me plantais au beau milieu de mon ancienne chambre, désireuse de voir si quelque chose d'autre avait changé.

... .... ... .... Non .... Mais non .... Non, non, non ...

Une silhouette lâchement avachie sur le sol tenait une bouteille de saké dans sa main droite, ses longs cheveux mauves lui barraient le visage, sa main gauche quant à elle était tout simplement posée sur le sol, la paume ouverte vers l'extérieur. Son vêtement était taché de sang, son pantalon était allègrement déchiré laissant apercevoir des genoux et des jambes meurtries. Cette jeune femme devait avoir dix huit ans tout au plus, et ... Et ... Et c'était moi. C'était moi le jour ou j'avais appris que Monoki ne reviendrait jamais. Je m'étais "rebellé" si j'ose dire, ou plutôt, avais tenter de m'imposer face à deux autres membres de l'organisation, j'en avais tué un, avais blessé l'autre, mais j'avais les deux jambes cassées, et la plupart des cotes brisées ... Je respirais avec difficultés et n'avais réussis à me trainer jusqu'à mon lit. Pouvais-je interagir avec cette Shizuru-là ? Et bien, ça ne me coutais rien d'essayer ... Je m'accroupissais en face de ... De moi ... Et dégageais mon visage des quelques mèches de cheveux. Lorsque j'étais dans cette situation, je ne m'étais pas rendue compte à quel point mon état était grave. Shishibi m'avait donné une grande quantité de chakra, et ne pouvait réellement m'aider à récupérer, je devais compter sur mes seules capacités de rétablissement pour me remettre sur pied, et surtout, pour survivre. La Shuu' endormie, ou plutôt, affaiblie, grogna un son incompréhensible avant de me frapper la main. Je pouvais donc bel et bien avoir un quelconque impact sur mon moi du rêve ... J'étais, ou plutôt, elle était, complètement ivre morte, à la limite de l'inconscience. Je me rapprochais un peu plus de la Shuu' blessée et apposais légèrement mes mains sur ses cotes brisées, je pouvais réparer ceci sans trop de dommage, et même si ce n'était qu'un rêve, je préférais qu'elle, enfin que je, ne souffre pas à outre mesure. Après quelques soins, je la vie ouvrir les yeux.

"_ Je ... Sa voix était faible. Je savais que tu finirais par venir un jour ou l'autre. Tu devais venir de toute manière ... Ça se répète toujours ... Toujours ...
_ Shut, ne parle pas, tu as presque toutes tes cotes cassées Shuu', m'appeler par mon propre prénom me perturbais un peu, calme toi, ce n'est pas le moment de ...
_ Shuu', sauve moi ... Ne me laisse pas ici ... Sauve moi ... Pourquoi ? Pourquoi tu ne viens pas me sauver ? Pourquoi est-ce que tu ne penses pas à moi ? Shuu' ... Viens m'aider, ne me laisse pas seul ici ... Je t'en supplie pense à moi Shuu', Shuu', viens m'aider, Shuu', sauve moi, Shuu', j'ai besoin de toi ... Shuu' si tu me sauves, tu te sauveras. "


# Fin du rêve. #

"_ ... Non. "

Journée 2 : Une décision farfelue.

C'était totalement incompréhensible... Ce rêve... Comment pouvait-il seulement être teintée d'une seule notion de réel? Ce n'était qu'un rêve après tout, rien de tangible, je ne pouvais pas appuyer des craintes ou même de simples soupçons sur un songe que j'avais fais, cela aurait été totalement stupide. Pourtant, pourtant, pourtant, tout ceci semblait si... Si... Si... Si vrais... Tout, les sensations, les odeurs, la peur, tout était si réaliste que c'en devenait troublant. Je me rappelais avec une exactitude impressionnante de chaque détail qui composait cette scène. Même l'odeur du sang séché, des plaies ouvertes et de l'alcool répandu sur le sol, la sensation du liquide qui s'accumulait sur ma paume lorsque je me penchais pour aider mon double étendue sur la pierre froide et rigide... Tout était encore là, dans mon esprit clair et précis. Je savais au fond de moi que tout ceci n'était certainement rien, que je me faisais une montagne de simples futilités, mais... Je devais bien admettre que je mourrais d'envie d'aller jeter un coup d'oeil au repère. C'était une envie qui me taraudait, elle me brulait presque, j'entrevoyais la possibilité de retrouver deux années de ma vie que j'avais laissé en plan sans explication, je pouvais peut-être... Peut-être les récupérer? C'était plausible non? Avec un peu de chance, personne n'aurait touché à mes affaires, après tout il n'y avait aucune raison que quelqun se soit aventuré a l'ancien repère du seikurai, il était sensé être tenu secret depuis sa création. Impossible oui que quelqun se soit risqué à aller explorer cette caverne, tout bonnement impossible... Oui... C'est ça... J'en avais envie, et pourquoi n'irais-je pas? Ce ne serait qu'une simple petite escapade de rien du tout, personne n'avait réellement besoin de moi ici! Je n'étais pas une personne importante au sein du village, je n'étais pas comme Sakura ou Naruto, je n'étais pas un protagoniste de l'histoire, je pouvais très bien m'en aller du jour au lendemain sans que personne ne me regrette. Oui, il fallait que j'y aille, c'était une obligation même, j'avais des choses à récupérer la bas, mes affaires pourraient rendre de grands services au villages, j'avais des plans, des notes que j'avais prise sur le sage, des potions et des plantes d'une grande rareté... Il fallait que j'y retourne.

Ha mais... Mais... Mais... Mais et Yuki? Qu'allais-je en faire? Je ne pouvais pas la prendre avec moi, ce serait bien trop dangereux pour elle, comme pour moi. J'étais malgré tout recherchée, tout du moins le pensais-je, et non seulement elle me retarderait, me rendrait plus vulnérable, mais en plus, elle risquerait sa vie à se balader sur les routes pleines de bandits et de ninjas renégats. Ce n'était pas une bonne idée. Je pouvais certainement la laisser à Naruto et Sakura, après tout ils étaient un peu son oncle et sa tante non? Nous passions le plus clair de notre temps chez eux et elle les adorait. Et puis oh hein? Si je leur laissais comme ça, de but en blanc, ils n'oseraient pas la mettre à la rue tout de même... Non. Ils étaient bien trop... Gentils pour ça. Ces gentils ninjas de Konoha qui se terraient dans leur beau village et qui n'osaient pas prononcer un mot plus haut que l'autre pour ne pas froisser les pays frontalier et provoquer une nouvelle guerre... Enfermés dans ce conformisme... Oui il fallait que je change d'air assurément... C'était même une priorité! Ou j'allais moi aussi virer au shinobis de bas étage... J'avais un destin, une vie à mener, une vie encore longue et pleine de nouveaux rebondissements, et qui sait? Peut-être avais-je un rôle à jouer dans cette grande "guerre" invisible? Ils ne la voyaient pas, non, personne n'ouvrait les yeux, personne ne voulait réaliser que ce qui se passait en ce moment était certainement la plus grande guerre que nous aurions jamais à livrer. Celle contre nous même. Il fallait impérativement que nous réagissions, par quelque moyen que ce soit, il nous fallait à tout prix nous ressaisir. Et j'allais les aider. Oui, j'allais les aider, et tans pis si les moyens étaient peu scrupuleux, ils s'en remettraient, et lorsqu'ils réaliseraient que j'avais joué ce rôle si importants dans leurs chiennes de vie, et bien ils m'aimeraient et me respecteraient comme ce que j'étais réellement... Quelqun de bien, quelqun de bien qui avait fait quelques erreurs de parcoure, mais quelqun de bien. Et ça, j'étais prête à tout pour leur montrer.


Le fil de pensées corrompues faisaient leur chemin dans l'esprit de la jeune fille, sans s'en rendre compte, le sage avait infiltré ses rêves, empoisonnant son jugement, pervertissant sa raison et sa logique. Petit à petit, Shizuru retrouvait sa mentalité d'adolescente, lorsque, seule en vers et contre tout, elle était contrainte d'avancer sans avoir une aide quelconque à ses cotés. Petit à petit, le sage des six chemins imprimait dans la tête de son ancienne alliée, un cheminement de raisonnement tous plus erronés les uns que les autres. Sans qu'elle ne s'en rende compte le moins du monde, toute seule, elle se contraignait à trouver des raisons à son futur retour à la caverne. Bien évidemment, cet évènement, totalement indépendant de sa volonté, allait très certainement la conduire à l'objet de son périple, néanmoins, il lui fallait abandonner le dernier bloquage qui la retenait à Konoha, a savoir Shishibi et ses interminables recommandations.



Et ce démon, et ce démon qui ne cessait de parler constamment, ne pouvait-il pas se taire enfin? Il m'agaçait à parler sans jamais s'arrêter, comme si je dépendais de lui pour quoi que ce soit... Qu'était-il après tout à part une immense usine à chakra sans laquelle j'aurais encore très certainement une vie normale? Il n'était rien d'autre qu'une énième épreuve, une énième pierre qui jonchait et joncherait mon chemin vers la vie dont je rêvais. Il ne cessait jamais de prononcer les mêmes paroles, ces mêmes phrases répétées inlassablement, sur le même ton monotone.

** Shuu' tu m'inquiètes, tu ne devrais pas céder aux impulsions de cette façon, ce raisonnement ne pourra rien t'apporter de bon. Tu ne te souviens pas? Lorsque nous sommes partis de Kiri, et que tu as tué cet homme sur la route, parce que tu trouvais qu'il te regardait de travers? Qu'il pensait que tu aurais du mourir? Et bien c'est exactement pareil avec cette envie soudaine de retourner à la caverne, c'est une erreur qui va te couter. **

Peut-importe le démon, peut importe ses tirades alambiquées, je n'en avais pas grand chose à faire après tout, j'avais juste à descendre cet escalier et me rendre au plus vite à la caverne. Qu'il pleuve, que les éclairs déchirent le ciel ou que des trombes d'eaux se déversent dans les rues, je m'en moquais, je n'avais qu'à marcher et endurer, mais je devais à tout prix me rendre au repère, il le fallait, c'était ma première priorité à ce dit moment. Sans prendre la peine de m'armer d'un sac de voyage ou de quoi que ce soit, je m'élançais des les escaliers. Il était encore très tôt, pas un bruit ne raisonnait dans la maison, les cris d'enfants n'étaient que de lointains échos à mes oreilles, et seul les ronflements sonores de Naruto apportaient un peu de vie à ce triste tableau. Sans un souffle, dans un parfait mutisme, je descendis les escaliers, prenant bien soin à ne pas déranger le calme de la demeure. Bien décidée à m'en aller, je m'apprêtais à franchir le pas de la porte quand...


La jeune Hokage courrait à en perde haleine, les enfants étaient certainement encore endormie, et elle désirait s'en occuper à leurs réveils. Non pas que Shizuru n'en soit pas capable, mais elle avait très certainement d'autres chats à fouetter avec cette tempête, quant à Naruto, il n'était pas très bon pédagogue et allait surement dormir jusqu'à pas d'heure. Pressée, la jeune femme ouvrit rapidement la porte de sa demeure, quand celle-ci heurta quelque chose.

Journée 2 : Deuxième partie, étrange réveil.

"_ Ha mon dieu... Mais qu'est-ce qui m'est arrivé? Ma voix était ensommeillée, comme si je venais à peine de me réveiller. Pourquoi est-ce que... Ha merde tiens.
_ Est-ce que tu me crois si je te dis que ma femme t'as foutu un coup de porte? La voix moqueuse de Naruto me fit doucement sourire. En tout cas, même si tu t'es fais mal, tu m'auras bien fait rire!
_ Ha oui, très drôle, je me suis pris une porte de ouverte de toutes ses forces en pleine tête, est-ce que tu imagines seulement à quel point c'est douloureux? Pauvre renard va, laisse moi donc me relever, ou même, aide moi pour changer. "

Le jeune homme aux cheveux blonds me tendit la main et m'aida à me remettre sur pied. Cette douleur était... Pour le moins désagréable. Je ne me rappelais pas de tout, mais mes quelques souvenirs étaient très inquiétants, il fallait à tout prix que j'en fasse part à Sakura et Naruto ou nous étions mal partis. Si mes soupçons étaient fondés, le sage m'avait contacté par l'intermédiaire de cet étrange rêve, et je m'étais laissé embobiner, c'était pour ça que j'avais tant envie de me rendre à la caverne. Donc, il n'était pas si faible que ça, et il tenait à remonter une armée digne de ce nom. Le seul bémol dans cet explication était... Pourquoi moi? Je n'étais pas particulièrement utile à l'organisation lorsqu'elle était encore active, à vrais dire j'étais même le membre désagréable par excellence, désobéissante, résistante à l'utilisation de certaines de leurs méthodes, et je m'étais acoquinée avec un membre et avais un enfant à charge, j'étais plus un boulet qu'une arme véritable... Pourtant il tenait visiblement à me récupérer, et ne lésinait pas sur les moyens... Pourquoi? Était-ce Shishibi qui l'attirait dans un certain sens? La puissance démesurée du démon à sept queues? Il savait pourtant que je pouvais parfaitement contrôler mon bijuu et que si je ne voulais pas le servir, je ne le servirais pas... Tout ceci n'était pas logique. Peut-être était-ce tout simplement parce que malgré tout j'étais une pièce importante dans son plan et qu'il tenait à me récupérer... Et bien soit, il fallait que j'analyse cette situation, mais pas maintenant, je devais d'abord faire part des mes doutes et craintes au couple qui m'accueillait, mes pulsions s'étant calmées, j'avais un peu plus de temps devant moi, mais c'était... Urgent.

Encore un peu sonnée, je du me faire accompagner jusqu'au salon par Naruto qui me soutenait l'épaule. Plus le temps passait, plus mes craintes s'amplifiaient. J'avais peur. Peur que le sage s'en prenne à Konoha, qu'il détruise cet équilibre précaire que j'avais trouvé, qu'il tue ma fille, Naruto et tout ceux auxquels je tenais... Je ne voulais pas qu'il touche à tout ce que j'avais mis des années à construire... Il ne devait pas s'approcher de MA famille ou je ne m'en remettrais pas... Non, je devais trouver un moyen de détourner tout cela, ou je n'allais pas m'en relever... Était-ce comme ça qu'allait se terminer ma vie? Alors que j'avais déjà rencontré ce que la plupart des gens qualifieraient d'insurmontable? J'étais née au sein d'une famille que je n'avais jamais connu... J'avais été élevée par une mère qui ne me supportait que parce qu'elle en avait fait le serment, régulièrement violentée par un homme dont j'ignorais jusqu'au véritable nom... J'avais été contrainte de porter en moi l'une des plus terribles créatures en ce bas monde, a cause d'elle tous m'avaient crains, haïs, détesté... J'étais vu comme un monstre, vulgaire créature à abattre. Je m'étais enfuis, seule, si jeune, trop jeune, j'avais délaissé mon enfance à cause de cette suite d'évènements tous aussi absurdes les uns que les autres... J'avais détruit ma vie à grand coup de drames, certains que j'avais moi même construits, comme l'alcool, ne nous voilons pas la face... J'en consommais, à l'époque, des quantités astronomiques chaque jour, je me demande même maintenant comment je faisais pour tenir debout et continuer à combattre avec tant de ferveur. D'autres dont je n'étais absolument pas responsables... La mort du père de mon enfant, que je n'avais jamais revu, disparu on ne sait ou... Mon lamentable échec au post de Kazekage, je n'avais pas su protéger mon village, j'avais été enlevée par le Seikurai, et n'avais pas réussis à leur dire non, je m'étais bercée d'illusion, prétendant que tout ceci me plaisait... Je croyais à mes mensonges. Puis était venu Kokoro, je pensais réellement que notre amitié pourrait me tirer de ma mauvaise passe, mais lui aussi est mort à la guerre contre Konoha. Monoki, que j'avais rencontré et finalement aimé, c'était finalement lui qui m'avait ouvert les yeux après toutes ses erreurs, sa détermination à rétablir la véritable paix dans ce monde m'avait touché, il était juste et poursuivait ses propres idéaux certain qu'il pourrait faire ce qu'il devait faire. Son amour m'avait permit de faire la part des choses, et lorsque je croyais que j'allais pouvoir m'en sortir, le sage l'avait tué... Ma vie n'était qu'une suite de long événements tous aussi étranges, parfois lamentables, d'autres fois misérables ou tristes, qui s'enchainaient sans me laisser le temps de souffler. Et maintenant que j'avais réussis à lui trouver un sens, que je me sentais bien, à ma place que tout cet engrenage semblait enfin se démêler, il fallait que cet homme, cet... Non il ne méritait même pas le patronyme d'homme, cette chose dénuée d'un soupçon d'humanité ou de conscience morale, ce mégalomane emplit de ce profond désir de vengeance, vienne essayer de briser le semblant d'harmonie que je m'étais construit? Ha... Mais non.

"_ Sakura, Naruto, asseyez vous, je crois que j'ai deux ou trois choses à vous apprendre, et elles ne sont pas des moindres. Mon ton sérieux désarçonna le couple un instant, ils s'assirent. Et bien cette nuit, j'ai fais un rêve. Un rêve ou je me rendais à l'ancien repère du Seikurai... Et ou je me suis trouvée, moi, couchée sur le sol, ivre morte. Si je me rappelle bien, c'était au moment ou Monoki avait été tué et ou j'avais mois même tué un membre et mortellement blessé un autre. Et la Shuu' qui étais allongée par terre m'a demandé de venir l'aider, de la "sauver" d'après ses propres mots. Quand je me suis réveillée, je n'avais qu'une envie, qu'une obsession... Je repris mon souffle, je ne voulais pas les faire attendre, mais j'étais encore sous le coup de ma blessure et de cette étrange possession de mon esprit.Je n'avais qu'une envie, c'était de me rendre au repère. Je me suis préparée, j'ai pensé des choses abominables et... Je me suis précipitée vers la porte d'entrée... J'étais bien décidée à partir et à vous laisser Yuki pour aller rejoindre l'ancien repère "

Sakura me regardait affolée, sans doute se rendait-elle compte que c'était grâce à elle que je n'avais pas rejoins à nouveau les rangs du Seikurai. La jeune femme passa une main dans son épaisse chevelure avant de s'assoir en tailleur.

"_ Donc, en quelques mots... Le sage a essayé de manipuler ton esprit pour que tu reviennes au Seikurai? Mais il n'était pas sensé être plus faible? La manipulation mentale, à distance qui plus est, nécessite une puissance considérable!
_ C'est bien ce qui m'inquiètes Sakura, cela voudrait dire qu'il a un plan, et que pour ce plan il a besoin de moi, selon mes quelques déductions, c'est pour te viser. Il sait que je suis proche de toi, et sans doute espérait-il que je réussisse à lui apporter des informations à ton sujet... Je pense que le sage à réunit une bonne partie des pierres de puissance. En somme, nous sommes en grand danger.
_ Moi tout ce que je retiens de votre conversation c'est qu'un abruti à oser s'en prendre à une amie et va essayer de s'en prendre à ma femme. Donc, je propose qu'on y aille et qu'on le tue, tout simplement, vous cherchez trop loin.
_ Naruto, tout jinchurikis que nous sommes, même notre puissance réunie ne pourra pas vaincre le sage, nous sommes trop faibles... Nous ne pouvons pas le tuer, pas maintenant... Ou alors... Il nous faut un plan.
_ A quoi penses-tu Shuu'?
_ Et bien... "

Journée deux : Troisième partie. Départ précipité.

L'après-midi tirait à sa fin et la tempête allait en s'intensifiant. La jeune Hokage avait été appelée à son bureau, Naruto quant à lui restait dans le salon avec les enfants, s'efforçant tant bien que mal de ne rien laisser paraître de son malaise. J'étais à l'étage, me préparant tant bien que mal grâce aux quelques équipements que m'avait prêté le jeune homme aux cheveux blonds. Ce n'était pas mes affaires habituelles, mais j'allais devoir faire avec, le temps rendait inaccessible les abords du villages ou se trouvait ma maison. Nous n'avions plus le temps de réfléchir à un quelconque plan, j'avais le mien, et tout stupide qu'il soit, c'était sans doute le meilleur, car le seul. Une fois mon sac chargé sur mon épaule et mon vieux bandeau de Suna barré de trois traits attaché à mes hanches, je descendis lentement les escaliers cette fois-ci, bien moins emballée par mon périple que quelques heures au part avant. Je fis un détour par le séjour, ou Suki et Yuki s'amusaient et hurlaient du mieux qu'elles pouvaient. Dans un sens je les enviais, elles qui ne comprenaient absolument pas de quoi il retournait, pour les deux gamines, ce n'était qu'une simple après-midi de plus. L'une ne se doutait pas que sa mère allait rejoindre à nouveau les rangs d'une organisation criminelle, et l'autre n'avait même pas la moindre idée que sa mère encourait un risque inimaginable. Je me posais à l'entrée, l'épaule appuyée contre l'embouchure de la porte. La jeune fille aux cheveux violets se détacha de sa camarade de jeu et courut vers moi pour se blottir dans mes bras. Le tout était simplement de ne pas pleurer. Je caressais vivement le haut du crane de ma fille avant de la repousser vers Suki. Naruto se leva, son regard était grave, je n'avais jamais vu une telle expression sur son visage, il semblait préoccupé. Le jeune homme me contourna et alla s'assoir devant la porte d'entrée. Durant quelques secondes, je continuais de le regarder sans comprendre le but de son petit manège. Je m'approchais à mon tour et tentais de le pousser de mon chemin, il résista. Je réitérais l'opération une seconde fois, le jinchuriki ne bougea pas d'un centimètre.

"_ Naruto, pousse-toi, je dois y aller, tu m'as donné ton consentement, alors il est trop tard pour faire machine arrière maintenant. Je tentais en vain d'avoir un ton convaincant, mais les larmes étaient bien trop présentes dans ma voix.
_ Je viens avec toi, que tu le veuilles ou non. Si je viens, ce sera plus crédible, ne m'avais tu pas dis qu'il avait essayé de te convaincre de le rejoindre en te manipulant? Et bien tu m'as capturé, et tu me ramènes en trophée.
_ Il se moque bien des bijuus Naruto, tu ne peux pas venir avec moi, ne me force pas à faire ce que je ne veux pas faire. Reste ici et garde les enfants.
_ Non, je viens. Ce n'est pas une question, alors maintenant, on y va. "

La belle affaire... Que pouvais-je faire pour le convaincre de rester après-tout? Il était encore plus entêté que moi et étrangement, je doutais qu'il accepte de rester chez lui en me regardant partir. Je trouverais bien une excuse une fois que nous y serions, et puis le sage était intéressé par les pierres, il ne connaissait pas les bijuus et donc ne connaissait pas les jinchuriki, c'était possiblement envisageable et puis, à deux, nous serions certainement plus efficace... J'accordais mon consentement au jeune homme, je le vis sauter en l'air, comme si cette expédition l'enchantait. Il était fou le pauvre... Un ninja de niveau moyen finit par venir garder les deux gamines, et le mari de l'hokage me suivit dans le commencement de mon périple. Le pauvre était fou à lier... Me suivre avec tant d'enthousiasme, sans doute ne s'attendait-il pas à voir ce que nous allions faire... Et bien tant pis, cela serait une nouvelle expérience.

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Hrp : YOUHOU XD. Fin de la troisième partie de la deuxième journée '__', l'était longue et riche en rebondissement celle-là dis donc xD, bon allez on passe à la suite parce que croyez moi, c'est pas encore terminé va. xD

Journée 3 : Voyage au coeur du pays.

Cela devait faire plus d'une quinzaine d'heure que nous marchions sans relâche, malmenés par les vents furieux qui tourbillonnaient autour de nous. De par ma faible constitution, j'avais tout le mal du monde à ne pas me faire emporter par les bourrasques qui soufflaient, contrainte de bien souvent m'accrocher à mon compagnon de voyage improvisé. La tempête ne faiblissait pas, seul les éclairs semblaient avoir disparus, bien que le ciel s'éclairait parfois violemment avant de retrouver sa couleur noirâtre. J'avais tenté mille et une fois de convaincre le jeune homme de me laisser accomplir mon périple seule, mais entêté comme il était, Naruto n'avait rien voulu savoir, prétextant un devoir personnelle qui le forçait à m'accompagner. J'avais finis par baisser les bras devant tant de difficulté. J'allais devoir trouver une excuse pour intégrer le jinchuuriki de Kyubi dans mon retour au Seikurai.... Pour avoir souvent voyagé durant ma courte vie, je savais que marcher durant tant d'heure n'était pas nécessairement une bonne idée, car le corps humain n'était pas une machine, et même si nous étions des ninjas surentrainés, il nous fallait nous reposer toutes les dix heures au moins, ce que nous n'avions pas fait. Nous n'étions pas si pressés de retrouver le repère, le temps que nous avions devant nous était bien suffisant. Le voyage jusqu'à la caverne allait durer au moins une semaine, et je ne voyais pas l'intérêt de nous épuiser dés la première journée. Le point de vue de Naruto était diamétralement différent, il voulait à tout prix que nous parcourions le plus de chemin en une journée pour que nous arrivions au plus vite. J'avais en vain tenté de lui expliquer que si nous arrivions plus tôt que prévu, cela paraitrait suspect, mais il n'avait rien voulu entendre et continuait à penser, vaille que vaille, que nous devions continuer à marcher et ce, le plus vite possible.

Fort heureusement, c'était moi qui détenait l'itinéraire pour nous rendre à notre point d'arrivé, et c'était donc moi qui décidais des pauses et autres escales durant notre petit périple. Je nous savais à proximité d'un village qui accueillait toute sorte de voyageur, j'y avais séjourné un temps avant de me rendre à Konoha, leur auberge était tout ce qu'il y avait de plus convenable pour y passer la nuit. Je prévins derechef le jeune homme aux cheveux blonds que nous allions nous y reposer, il eu beau faire la moue et présenter toute sorte d'arguments, je ne lui laissais pas réellement le choix. Lorsque nous pénétrâmes dans le village, je constatais avec stupeur que les rues étaient désertes, la tempête n'était pourtant pas si violentes pour contraindre tout les habitants à se terrer chez yeux. Désarçonnée par cette étrange vision, je laissais cette constatation de coté, m'appliquant à retrouver la ruelle ou se trouvait l'établissement auquel j'avais fait référence quelques minutes au par avant. Le bâtiment à la façade remplie d'offres promotionnelles se présenta à moi au détour d'un carrefour, aucun lumière ne semblait émaner du lieu. Surprise et soucieuse à la fois, je m'approchais néanmoins du panneau qui fermait l'entrée et le poussais sans autre forme de procès. La pièce était, comme on pouvait s'y attendre, dans l'obscurité la plus totale. Je cherchais l'interrupteur à tatton et finis par le trouver du plat de ma main. Le "clic" qui s'en suivit me révéla bien des choses déplaisantes... Une dizaine de silhouettes stoppées net dans leurs mouvements se tenaient dans la pièce, comme si elles avaient été paralysée à un moment quelconque de leur vie.

Naruto s'approcha de moi, posant une main compatissante sur mon épaule, je tournais la tête et me retrouvais face à ses yeux bleus qui criaient un << Je te l'avais bien dis !>> que même un aveugle aurait pu voir. Il était vrais qu'après cette vision pour le moins déprimante, ce n'était pas l'envie de repartir derechef qui me manquait, mais je savais pourtant que nous devions nous reposer, et ce, ce n'était pas discutable.

<< _ Oui tu me l'avais bien dis, je sais... Grommelais-je la tête baissée. Il n'en reste pas moins que nous allons passer la nuit ici, nous devons nous reposer. Ce n'est pas discutable.
_ Maiiiis Shuu'! Tu vois bien que c'est l'oeuvre du sage! Nous devons nous dépêcher de rejoindre le repère au plus vite pour mettre fin à tout ça!
_ Il n'y a pas de mais qui tiennent! Je te rappelle quand même que je suis ton ainée! Même si tu semble l'oublier souvent, et que c'est moi qui décide dans cette mission, c'était les conditions pour que tu m'accompagnes! Alors maintenant tu m'obéis et on va trouver une chambre un point c'est tout! >>

Comme un gamin que l'on vient d'engueuler, Naruto me jeta un regard que j'aurais pu qualifier de désolé si je n'avais pas si bien connu son propriétaire. Nous montâmes tout deux les marches grinçantes de l'escalier, le tableau était si morbide que j'en avais des frissons... Je me demandais tout de même, comment et surtout pourquoi, le sage avait commis un tel acte, car il ne faisait aucun doute que tout ce petit manège soit son oeuvre... Nous nous retrouvâmes à l'étage des chambres, poussant chacune des portes, nous retrouvant face à face tantôt avec un couple, tantôt avec une personne solitaire. Nous fermâmes les yeux sur certaines scènes, rîmes devant d'autres. Cette situation ne nous enlevait pas notre joie de vivre, nous étions jeunes et avions l'habitude de nous esclaffer pour un rien. Au bout de cinq minutes d'éclats de rire pas toujours mérités, nous réussîmes enfin a trouver une chambre vide. Je poussais le jeune homme dans le dos afin de, moi aussi pouvoir rentrer dans la pièce qui allait nous accueillir pour la nuit. Il n'y avait aucune ambiguïté pour nous à partager la même chambre, nous avions tout deux une personne que nous aimions plus que tout au monde, même si la mienne était morte, je ne pouvais m'empêcher d'aimer son souvenir. Nous posâmes nos paquetage sur le sol élimé, la chambre n'était pas très spacieuse mais nous devions bien faire avec, nous n'avions pas le choix. Mon compagnon de voyage, après maintes plaintes en tout genre à propos de cette pause, se jeta sur le lit, calant ses mains à l'arrière de son crâne. Je le laissais un instant pour aller me changer, mes vêtements étaient couvert de la poussière du voyage. A peine fu-je revenue, que j'entendis les longs ronflements du jeune homme. Pas fatigué hein? Mon oeil... Je souris devant cette scène, il était si jeune, et pourtant, lui aussi avait vécu tant de chose...

Je n'avais aucune envie de dormir, j'aurais du suivre mes conseils, mais ce n'était pas mon genre de m'astreindre à ce genre de chose... Je chargeais ma besace sur mon épaule et sortis en prenant bien soin de ne pas réveiller Naruto. Il faisait déjà nuit, ou bien était-ce la tempête qui obscurcissait tant le ciel... Les mains dans les poches, je me contentais de déambuler dans les rues, le visage tourné vers le ciel. Les nuits sans lunes telles que celle-ci ne m'inspirait pas confiance... J'avais l'impression d'être aveugle lorsque je levais la tête... Dépitée, je me mis à fixer mes pieds, comme pour y trouver un soupçons de réconfort. Je commençais à comprendre ce dans quoi je m'engageais. Et ce dans quoi j'entrainais Naruto... Je n'aurais pas du lui permettre de m'accompagner, c'était une folie pour laquelle j'allais avoir des remords incroyables... Le sage, le sage... Même maintenant alors que je pensais avoir réussit à me soustraire à son influence, ces préceptes raisonnaient dans mon esprit : La paix. Et si la paix était réellement envisageable? Si c'était ça la véritable voix du shinobis? Je pouvais apporter la paix? Était-ce possible? Mais par quel moyen? Non, tuer des gens, les torturer, ce n'était pas la bonne façon d'apporter la félicité... Mais... Comment moi, pouvais-je me permettre de croire savoir ce qui était bien ou non? Je n'avais rien accomplis, comment pouvais-je le savoir? Je secouais soudainement la tête, maudit sage qui tentait de me pervertir l'esprit... Il tentait et retentait encore, mais cette fois-ci j'avais réussit à gérer son attaque, mais pour combien de temps encore? Il fallait à tout prix que je trouve un moyen de protéger ceux qui allaient être exposés dans cette histoire, et peut importait le moyen.

Je devais laisser Naruto ici et partir, il ne pourrait pas me suivre. Je maitrisais mieux mon bijuu que lui, ce qui me conférait un avantage non négligeable, je pouvais parcourir l'équivalent de quatre ou cinq jours de marche si je m'en donnais les moyens. Je ne pouvais me permettre d'entrainer le jeune homme avec moi dans cette histoire. Je soupirais d'aise à l'évoquation de cette idée, j'avais enfin pris la décision de ne pas le prendre avec moi... C'était un poids en plus qui s'élevait de mes frêles épaules. Mais... Le sage avait certainement suivit nos déplacements, je ne pouvais pas laisser la situation ainsi... S'il parvenait à rentrer en contact avec moi, ne pouvais-je pas en faire de même? Nous étions reliés par je ne sais quoi qui lui permettait d'entrer dans mon esprit et y déverser ses pensées impures... Je pouvais théoriquement essayer d'entrer en contact avec lui. Cela ne me coutait rien d'essayer dans le fond... Je soupirais de nouveau, dépitée de devoir faire ce que j'allais accomplir... C'était à nouveau à moi d'essayer de gérer tout ce qui allait se passer, au prix de ma propre vie, c'était à nouveau moi qui endossait les responsabilités et les vies de centaines de personnes, et si mon entreprise échouait, ce serait à cause de moi que le monde serait détruit... La belle affaire, dans quels draps est-ce que je m'étais encore fourrée? Peut importait, il était trop tard pour faire marche arrière, je devais me jeter dans la gueule grande ouverte du loup qu'était le sage pour sauver ce qui me servait de famille et d'existence. Cela aurait été poétique si ce n'était pas si vrais...

** Sage des six chemins? Est-ce que vous m'entendez? J'ai à vous parler de quelque chose de capitale qui changera certainement votre plan ! **

Qu'avais-je espéré en tentant cette bêtise? Qu'une jolie voix dans ma tête me réponde << Oui allo bonjour? >> Honteuse, je baissais la tête vers le sol, une nouvelle fois...

** Shizuru Yukimitsu. J'ai entendu ton appel. Tu prétends avoir une information qui changera mes plans? Bien, parle kyu !**

Depuis combien de temps ne m'avait-on pas appelé Kyu? Il avait donc dans l'esprit que je faisais toujours partie du Seikurai? Tant mieux, cela voulait dire que j'avais raison, il ne savait pas j'avais réussit à contrer ses attaques mentales :

** Oui, lorsque je suis partie de Konoha pour vous rejoindre, le jinchuriki de Kyubi a tenu à m'accompagner. C'est le mari de la détentrice de la pierre que vous recherchez, il ne faut surtout pas le toucher, je tiens à m'en occuper.
Je vois, je te remercie. Tu es donc prête à réintégrer les rangs de l'organisation kyu?
Oui.
Tu m'en vois heureux, rejoins nous et nous fêterons comme il se doit ton retour au sein de ceux qui sont les tiens.**

Journée six : Arrivée au seins des tiens...


** Shuu'... Tu ne devrais pas faire ça... Tu ne DOIS pas faire ça... Laisse les autres s'occuper de tout ça, tu n'as pas à endosser toutes ces peines. **

Je balayais les conseils de shishibi d'un revers de la main. Je devais bien évidemment, endosser ces sois disant peines dont il me parlait, personne à part moi ne pouvait s'approcher autant du sage... C'était occasion unique de mettre fin à ses divagations et ses envies de puissance démesurée. Je savais bien que sa force dépassait l'entendement, et que je n'avais aucune chance de le battre durant un quelconque combat dit "à la régulière.", aussi devais-je trouver un autre moyen. Mais ce n'était pas le moment de penser à tout ça, j'arrivais déjà en vue du repère. Shishibi m'avait fourni le chakra nécessaire à un déplacement rapide et prolongé. Je ne savais pas ce qu'avait fait Naruto lorsqu'il s'était réveillé, mais en trois jours de voyage, je n'avais pas eu de nouvelle de lui, j'espérais qu'il soit retourné au village, comprenant qu'il ne devait pas venir me chercher. Je lui enverrais un sanglier lorsque j'aurais quelques minutes de libres, mais pour l'instant, je devais me concentrer sur ma tache principale, à savoir me fondre de nouveau dans les rangs du seikurai... Est-ce qu'akira était toujours là? C'était la personne que je tenais à voir par dessus tout. Si je parvenais, elle aussi, à la convaincre du bien fondé de mon entreprise, j'avais d'autant plus de chance de réussir cette dernière, malheureusement, je doutais que l'amour aveugle qu'elle portait au sage puisse être détrôné par la raison... Je ne la comprenais que trop, et n'aurais pas pu lui en porter rigueur, il n'en restait pas moins que, je devais tenter de la convaincre malgré tout...

La haute caverne, le lieu ou j'avais passé deux ans de ma vie à tuer, piller et semer le mal autour de moi... J'aurais presque était nostalgique de retrouver mon ancien chez moi, si je n'étais pas taraudée par cette angoisse... Je m'approchais à pas lents et comptés, je n'étais pas à l'aise, j'avais peur, une boule me nouait la gorge... Le chakra du sage occupait tout les lieux, déposant une ambiance lourde... Moi qui n'étais pas partisane de sa cause, je me sentais mal d'être ici... Une silhouette fluette s'échappa de l'embouchure de la grotte, pour s'avancer vers moi, à pas tout aussi lents. Je l'aurais reconnue entre mille cette silhouette, c'était celle qui m'avait amené ici et qui m'avait convaincu de les rejoindre... C'était Akira qui venait m'accueillir... Elle était donc toujours ici. Je m'en étais douté, mais avait espéré qu'elle se soit enfuis, comme nous tous... Comme tout ceux que l'on avait pas tué avant de repartir. Elle savait sans doute que je n'étais pas là pour une simple visite de courtoisie... Même si j'aurais adoré que ce soit le cas... La treizième se posta devant moi, les bras croisés sur la poitrine. Son air ne me disait rien qui vaille, mais cela ne voulait pas dire grand chose venant de sa part, elle pouvait tout autant être ravie de me revoir et ne rien laisser paraître du fait de son rôle au sein du seikurai, qu'être exécrée par ma venue et me le montrer ostensiblement. Par réflexe plus que par acte conscient, je m'abaissais devant celle que je respectais plus que tout autre dans cette organisation, mon regard se posa instantanément sur le sol.

Je retrouvais cette sensation d'infériorité face à mon ancienne adversaire et mentor, elle m'impressionnait toujours autant malgré les trois ans passés loin de son influence. Je finis par lever les yeux, et j'aurais juré qu'à ce moment là, j'avais vu l'ombre d'un sourire ce dessiner sur le visage d'Akira.

"_ Relève toi Shizuru, tu es de nouveau parmi les tiens, ne t'abaisse pas devant moi, tu sais que j'ai horreur de ce genre de comportement.
_ Pardonnez moi Akira-sama, je me relevais avant de planter mon regard dans le sien. Parmi les miens dîtes vous? J'en doute...
_ Nous aurons cette discussion plus tard ma chère, pour l'instant, je dois te tenir au courant des avancements de la mission, sur autre du sage. "

J'hochais la tête, il n'était pas temps de faire part de mes craintes à la treizième, ce moment adviendrait en temps et en heure. Je lui emboitais le pas, comme au bon vieux temps, pour pénétrer dans le repère.

Rien n'avait changé dans l'ancien repère. Les mêmes chandelles à la flamme vacillantes tentaient tant bien que mal d'éclairer les longs couloirs de pierre... Les mêmes grossières portes de bois qui se découpaient dans les parois. J'aurais presque été nostalgique, si je n'avais pas été ici en mission... Je devais bien admettre une chose, je mourrais d'envie de retrouver ma chambre, cette pièce dans laquelle j'avais passé tant d'heure, ou j'avais vécu tant de déception et d'aboutissement, dans laquelle se trouvaient encore la majeur partie de mes affaires, j'aurais peut-être pu les récupérer et les envoyer à Konoha par le biais d'un sanglier... C'était possible, mais ce n'était pas du tout le moment de penser à ces détails, je devais pour l'instant, me contenter de suivre les ordres de la 13ème, et montrer au sage que j'étais bel et bien redevenue une des leurs... Akira marchait à vive allure, n'emmenant vers une partie de la caverne que je n'avais jamais osé aborder de mon séjour. La prison des hôtes, là ou reposaient toutes les victimes du sage, tout les jinchuriki des pierres... J'appréhendais cette vision d'horreur, allais-je réussir à conserver mon calme et mon aplomb devant ce que je m'étais efforcée de combattre durant ces trois années à Konoha? Je le devais pourtant, je me devais de fermer les yeux devant ceci, ne serait-ce que pour assurer le bon déroulement du reste de mon périple, ce n'était pas le moment de tout faire rater... Ou bien tout ceux que je voulais protéger allaient périr, et j'allais à nouveau me retrouver seule...

La 13ème poussa une porte qui ressemblait à s'y méprendre à toutes celles que j'avais croisé au par avant, était-ce derrière cette porte que se trouvait la fameuse salle? Derrière un panneau de bois aussi banal? Ce n'était pas très impressionnant... Mais sans doute était-ce une espèce de subterfuge grossier pour tromper un quelconque visiteur... Ou bien le sage n'avait aucun gout, cette deuxième hypothèse était plus plausible. Akira rentra la première, me laissant seule, je ne savais si je devais suivre mon mentor et m'engouffrer au sein de cette geôle... J'allais certainement ressentir un tel choc... Mais je n'avais pas le choix encore une fois, c'était l'avenir des villages, des shinobis, de ma fille, de mes amis qui reposaient sur moi, je ne pouvais pas me permettre d'être faible. Après une courte inspiration, je m'engouffrais dans la pièce, prête à tout.

Journée six : Deuxième partie : A la découverte de ce qui n'aurait jamais du être vu.

La pièce baignée d'obscurité ne laissait que très peu de chances à mes yeux endoloris de voir les monstruosités qui s'y terraient. Je restais sur le pas de la porte, les mains jointes, attendant que quelque chose se passe. Je ne tenais pas particulièrement à découvrir ce qui se cachait ici, mais je savais qu'à un moment ou un autre, la 13ème me contraindrait à "admirer" toute la panoplie d'ex hôte de pierre... Restait juste à repousser au maximum l'échéance... Akira finit par s'approcher de moi, me tendit la main afin de me faire avancer. La poigne ferme du bras droit du sage ne me laissait pas le choix, je m'engouffrais dans la pièce ou reignait une étrange odeur... Comme si des dizaines de personnes avaient vécu entre ces murs, avaient sués, avaient... Fait toutes sortes de choses plus ou moins... Rébarbatives... Les effluves qui s'élevaient des coins de la pièces m'arrachèrent un froncement de sourcil, on aurait cru que des animaux s'y terraient... La jeune femme, qui devait avoir deux ou trois ans de plus que moi, se détacha et alla se poser contre un mur, me laissant à ma découverte olfactive. J'avais toujours eu le nez fin, mais les centaines d'odeurs qui s'entremêlaient ici rendaient impossible tout concentration... Je plissais le nez, essayant malgré tout de détecter un quelconque indice sur les choses qui se cachaient ici, car je l'avoue bien volontiers, j'avais peur de ce que j'allais découvrir entre ces murs... Cela me terrifiait au plus haut point... Je m'attendais à tout comme à rien. La barbarie du sage pouvait être sans limite, j'en avais fais l'expérience, tout comme il pouvait être d'une finesse incroyable... Cette ambiguïté chez lui me perturbait, je ne savais jamais à quoi m'attendre, c'était en partie ce qui m'avait poussé à partir de l'organisation la première fois, qui pouvait accorder sa confiance à un homme, un homme... Que dis-je, une chose, totalement imprévisible? Je tournais la tête vers Akira, acquiesçant, elle devait allumer la lumière.

La 13ème appuya sur l'interrupteur, et le petit "click" sonore mit fin à mon attente pleine d'appréhension et de doute. La lumière éclaira la pièce, me laissant pantoise devant un spectacle d'une telle atrocité...

Une dizaine de corps, je n'aurais su dire combien, étaient attachés au mur par des chaines qui leur enserraient le cou et ne leur laissait quasiment aucun espace vital. Je voyais les déchets qui s'entassaient autour deux, ils baignaient littéralement dedans... J'eu soudainement un haut le coeur qui me força à détourner les yeux de la scène. Akira s'approcha de moi et me saisit l'épaule, la main glaciale de la 13ème me fit ouvrir les yeux. Je vis une nouvelle fois les dix corps tantôt assis, tantôt couchés sur le sol de pierre, certains avaient encore les yeux ouverts, une expression de terreur placardée sur le visage. Le regard d'autres étaient si apeurant que je n'aurais su dire ce qu'on leur avait infligé avant qu'ils ne soient capturés. Je sentais le chakra du sage qui suintaient des murs de cette prison, comme une infection qui envahissait une plaie, une gangrène... Je frissonnais de dégout devant un tel dénie de l'importance de la vie humaine. Comment une personne pouvait-elle avoir en elle tant de méprise pour le genre humain? Ne l'était-il pas lui aussi après tout? Ou bien avait il perdu toute trace de son ancienne humanité au moment ou la folie avait finit de le consumer? Les bijuus, objets de pouvoirs que tous n'étaient pas à même de contrôler... La puissance de juchibi, il ne l'avait pas supporté, elle l'avait brulé, lui avait retiré tout ce qui faisait de lui un Homme... Inconsciemment, je posais la main sur mon sceau, remerciant de tout mon coeur Shishibi d'être mon bijuu... Je détournais à nouveau les yeux des prisonniers pour reporter mon regard sur celui d'Akira. Le bras droit du sage le soutint sans aucun problème, elle tenait à ne pas plier devant mon défis, mais sentait bien que je ne désirais pas la confronter.

Ce fut à mon tour de poser la main sur l'épaule de mon ancienne mentor, je ne la considérais pas comme mon égale, loin de là, elle m'était toujours supérieure, mais je préférais m'adresser à elle de femme à femme plutôt que de 9ème à 13ème... Je déglutis avec difficulté, c'était désormais à moi d'essayer de la convaincre, je ne comptais pas le faire aujourd'hui, ça allait être une longue affaire, de plusieurs jours, peut-être quelques semaines... Mais nous avions notre temps en réalité, je connaissais les méthodes du sage, il n'allait pas précipiter, il n'aurait jamais risqué de faire capoter la mission si prêt du but... Jamais.

"_ Akira-sama, je dois vous parler de quelque chose de capital, quelque chose qu'il faut que vous me promettiez de toujours garder pour vous.
_ Je ne saurais te refuser une pareille promesse, dis moi donc Shizuru, je m'efforcerais de ne rien dire à qui que ce soit.
_ J'ai peur que le sage soit en train de perdre l'esprit. La puissance de juchibi, sur laquelle il fantasme tant est en train de le consumer, rappelez-vous du commencement de l'organisation, ses méthodes n'étaient-elles pas diamétralement différentes? N'était-il pas plus... Humains? Il devient fou Akira-sama, j'ai peur qu'il n'ai plus conscience de nous et qu'il finisse pas nous tuer tous, une fois qu'il aura accomplit son souhait.
_ Je vois de quoi tu veux parler Shizuru, la 13ème avait mieux réagit à l'annonce de cette nouvelle que je ne le pensais, je ne pense pas qu'il devienne aussi fou que tu veux bien le croire... Mais nous aurons cette discussion plus tard, maintenant, il est temps que tu reprennes possession de tes appartements, et que tu te prépares pour la première mission que te réserve le sage, il ne nous manque que deux pierres à récupérer, aussi tu vas devoir te surpasser. "

Comme je m'en doutais, Akira n'était pas encore tout à fait encline à accepter ma théorie, j'allais devoir mettre plus de temps que prévu à la convaincre du bien fondé de ma pensée... J'acquiesçais néanmoins à la directive de ma supérieure. Je m'inclinais alors, et sortis derechef de la pièce saturée d'odeurs corporelles en tout genre, la jeune femme, quant à elle, désirait rester quelques instants de plus, elle seul savait pourquoi... Une fois sortie, je me plaquais contre le mur pour ne pas perdre connaissance, j'étais épuisée, j'avais usé presque tout le chakra dont je disposais pour accomplir un voyage de plus de dix jours en deux ou trois... Les odeurs insupportables m'avaient vidés de mes dernières forces, le refus de la 13ème n'avaient fait que me conforter dans ma pensée... Il fallait à tout prix que je me repose un moment avant d'aller voir ce que le sage me voulait. Je m'avançais tant bien que mal dans les couloirs sombres, m'appuyant allègrement sur les parois humide, je n'avais pas la force de tenter de marcher seule, il me fallait de l'aide, mais personne ne semblait parcourir les longs corridors du repère... J'allais devoir, encore une fois et comme toujours, me débrouiller seul... Seule... Complètement seule. J'aurais pu invoquer un sanglier, mais le chakra me manquait, je me serais évanouie si j'avais tenté de le faire... Et ce n'était absolument pas le moment. Je me concentrais du mieux que je le pouvais afin de poser un pied devant l'autre, fixant le sol avec consternation.

Ma chambre... A quoi ressemblait-elle désormais?