Enfin arrivé[mission rang A][rp fermé]

Nous arrivions bientôt au village du pays de l'herbe, un magnifique endroit certainement.Mais à ce moment une question lui trottait dans la tête. une question tout aussi basique que compliquée… Après tout, tout être que nous sommes, tout homme que nous sommes, en tant qu’être vivant, nous possédons tous quelque chose qui fait que nous établissons aux yeux de tous notre identité propre, c’est quelque chose que nous avons tous en nous, car nous avons tous une part de mystère, d’insouciance, d’envie… et ce peu importe nos couleurs et nos rangs. Mais il y a une autre chose qui définit notre humanité, qui définit et trace le but de notre existence même en ce monde. C’est quelque chose qui nous pousse à avancer à toujours suivre ce sentier fermé qu’est le destin, le but de notre existence, la fatalité. Mais qu’est-ce que le destin ? Est-ce simplement une suite d’événements incontrôlables dont l’enchaînement fut décidé avant même toute chose et dont nul être en ce bas monde à la moindre emprise dessus ? Avant la naissance même de cet univers impitoyable ne laissant aucune place aux remords, et à l’interrogation sur ce dit destin ? Pourquoi est-ce un monde où notre destin est tout tracé que nous suivons, un monde où seul la mort et la tristesse et se côtoient ? Un monde où la joie ne trouve sa place que dans la tristesse et la souffrance et inversement … c’est ce chemin qu’on appelle destin.
Mais tant d’interrogations ne peuvent qu’amener à d’autres interrogations. C’était comme une boucle reliée par les deux bouts, un cercle vicieux, tel un immense labyrinthe qui n’aurait qu’une seule et unique issue, une simple porte, mais une porte fatale qui amenait à franchir de nouvelles portes, qui elles mêmes nous mèneraient vers de nouveaux labyrinthe plus compliqués encore, qui aboutiraient enfin sur de nouvelles portes … et ainsi de suite, des labyrinthes dans d’autres labyrinthe formant eux même un immense labyrinthe retraçant toute notre vie jusqu'à arriver à la porte finale, la porte de la demeure de la Mort elle-même, notre fin.
Mais dans cette fatalité sans fin, cette inlassable quête du destin, il y avait une chose qui nous permettait de nous défaire un tant soi peu de l’écrasante pression qu’exerce sur nos épaules le fardeau du destin qui nous maintenait dans le chemin tout tracé de notre vie, et ce peu importe quelles étaient nos choix, nos pensées, les dilemmes qui s’offraient à nous nous tourmentant, jalonnant ce monde impur de souffrance, et semant ce chemin d’obstacles et autres péripéties. Des péripéties semblables aux portes des labyrinthes façonnant notre destin. Ces obstacles représentent les choix que nous faisons dans nos vies, ces choix qui suivent le tracé de notre destin.
Mais il y a une chose de sûre, malgré ces faits, ces choses qui nous dominent, et ce chemin tout tracé pouvant varier d’un moment à l’autre, tel les remous du corps d’un serpent, il y avait toujours une question, cette question remettant en cause le fondement de toute vie qui se posait inéluctablement à nous, un jour ou l’autre, à chaque être vivant, peu importe sa race, sa couleur ou son rang, c’était cette question qui revenait perpétuellement nous hanter et saccager nos esprits.
Mais quelle est cette question ? Il vient toujours un moment, qui s’impose à nous et peu importe nos réticences, notre peur et notre état d’esprit, s’oppose à nous, comme un adversaire, un adversaire d’une telle puissance que l’idée de le combattre est une chose difficile à concevoir, mais cet adversaire, c’est nous.
En effet, qui sommes nous, où allons-nous, et pourquoi ? Pourquoi existons-nous et quel est le but de notre existence ? Pourquoi sommes-nous sur terre, et quel est le destin qui nous incombe ? Cela revient à redéfinir toutes les bases de ce monde, des bases qui seront forcément différentes selon la personne qui les définit, car nous sommes tous différents. Réussir à découvrir la vérité derrière ces mots est un rêve que beaucoup de personnes en ce monde tentèrent en vain de percer, que tant de personnes tentèrent de caresser, la vérité derrière la vérité. Ne serai-ce qu’un mensonge ou une pure folie ? Car s’interroger sur ces fondements revient aussi bien à se demander ce qu’est l’univers dans sa toute puissance, dans toute son immensité. C’est une question qui touche beaucoup trop de choses, elle était pour certains impossible à résoudre, c’était une chose que seul les plus sages pouvaient résoudre.
Mais chez certains, cette question se limite seulement à un univers, le sien, son propre microcosme. Cela ne se définit qu’à sa propre personne, un être unique ? Dans ce cas la question est peut-être plus simple à résoudre. Nous cherchons alors à savoir d’où nous venons et le but précis de notre existence et ce qui l’anime. Car telle est notre nature, celle de remettre en cause tous les fondements. Car l’évolution ne se base-t-elle pas sur les questions que nous nous posons ? Sur ces questions qui nous font remettre toute chose en question pour mieux l’étudier et la comprendre ?
Mais cette quête incessante de la vérité absolue entraîne un tout autre problème.
C’est un obstacle qui peut se révéler être fatal, insurmontable, signant alors la fin de tout, a être confronté à ses peurs, et en périr. C’est reconnaître une chose que nul homme ne peut accepter, que nul homme ne veut affronter, sauf ceux qui décident d’eux-mêmes de ne plus jamais vouloir souffrir.
Ainsi, trouver la réponse à ces interrogations ne serait-il pas le moment où tout se finit, où La mort viendrai elle même nous chercher, pour nous extirper à ce monde, nous retirons alors le fardeau de cette incessante quête d’absolue vérité et de fondement.
Mais lorsqu’une âme est assez puissante, il se peut que celle-ci en ressorte grandit et s’élevant au dessus des autres pouvant ainsi à suivre sa quête de réponses.
Ce sont ces personnes qui peuvent regarder le monde avec fierté en sachant pleinement que la plus grande des batailles a été gagnée, le plus terrible de tout les obstacles à été bravé, le cheminement de toute une vie, et ainsi, regarder droit dans les yeux cet immonde être qu’est la Mort, s’approchant d’elle et acceptant son jugement sans peine, ressentant à chaque instant son râle effrayant, lorsque celle-ci décidera de se pencher sur nôtres cas et de nous enlever à ce monde, nous emmenant dans sa propre demeure.
Mais parfois, la réponse était trop complexe, et toute une vie ne permettait pas d’y répondre, et dans d’autres cas, la solution ne se résumait qu’en une seule et simple phrase.
Une seule phrase qui résumait toute une quête, toute une vie de recherche et de bataille, c’était l’accomplissement de son destin.


Ils étaient déjà arrivée aux village de l'herbe et visiblement juste à temps, l'assaut devait se lancer le lendemain, Grizz prenait les rennes de l'opération sans doute parce qu'il se doutait que Shitsu était entrain de faire quelques réfléxions qui changeraient sans doute le court de sa vie. La meilleure chose était certainement de prendre un peu de recul sur tout cela. Et le lendemain tôt dans la matinée Grizz s'occupa seul de la trentaine ninja, après tout il était quand même Anbu malgré ces airs de gamin...