Deux jours passèrent ainsi et bien que mis au courant de la garde sécuritaire du jeune garçon, Jin ne put aller le voir… Il revint donc au bout de ces deux jours, à la sortie de Bikenisu, il détenait une nouvelle importante dont il voulait que son élève soit le deuxième au courant. Jin sortait d’une petite course quotidienne qu’il effectuait chaque matin avant le lever du soleil, il parcourait de nombreux lieux chaque jour. Le jeune sensei était habillé de son pantalon de combat, de ses gants de Foudre ainsi que de son arme familiale. Il avait opté pour une course légère aujourd’hui, sans réellement vouloir montrer à tous et à toute l’étendue de ses performances physiques. Ce fut ainsi qu’il arriva dans la chambre de Bikenisu, visiblement lassé d’être au repos. Dès son entrée, l’élève lui adressa un grand sourire que Jin lui rendit par une petite tape sur l’épaule. Toutes ses blessures n’étaient que cicatrices à présent et le sensei s’assit sur le lit du genin et lui parla de son même air indifférent que d’habitude avec, néanmoins, une petite pointe d’exclamation :
Jin : « J’ai une nouvelle… Hier, je me suis entretenu avec le Raïkage remplaçant… Et… Tu as devant toi, Jin Kazama, le nouveau promu. Je suis jounin depuis un peu plus de vingt-quatre heures Arushiwa… »
Un sourire apparut sur ses lèvres qui trahissaient l’existence d’un passé douloureux. Il se perdit un peu dans ses pensées en repensant à son arrivée dans ce village, il repensait à plus loin encore comme de cette fameuse rencontre avec Nibi… D’ailleurs il avait prévu d’aller au bout et de contrôler totalement le démon aux deux queues. Bikenisu le sortit de ses rêveries, Jin voyait en lui un futur ninja exemplaire et sur un petit moment nostalgique et mélancolique, Jin lança quelques mots, susceptible d’être une énigme :
Jin, mystérieux : « Quand je tomberais un jour… Toi, mon élève, tu devras être fort… Tu vas devoir prendre ma place au sein de ce village et ne pas fléchir dans la solitude et la tristesse. Plus tard, mon ami… lorsque tu seras sensei à ton tour, et que tu auras oublié mon nom, tu te demanderas qui est celui qui t’as fait dire les mots que je viens de te faire entendre. »
La voix du jeune homme s’éteignit bien rapidement, on venait de lui signaler qu’il était formellement interdit d’être dévêtu ou à moitié dans un établissement public. Jin s’excusa et s’en alla, laissant derrière lui un élève perplexe après ces quelques sages paroles. Aussi pouvait-on se demander quel âge de mentalité avait acquis ce jeune jounin, mais c’était encore maintenant, tout un grand mystère.