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| Sujet: Mission : Crainte. [Partie II] Sam 28 Mar 2009, 07:58 | |
| [voir : "Mission : Crainte. [Partie I]"]
Ils étaient Ishi, Kuhuru, le vieillard et la colonie de fourmis cachée dans les bagage du jounin à sauter et bondir. Ils avaient déjà quitté les montagnes environnants Iwa et parcouraient des plaines sableuses et rocailleuses depuis un bout. La végétation était basse puisque le climat était un peu plus sec. Après tout, ils se dirigeaient vers le pays du vent, ce pays désertique au sud du pays de la terre. L'étendue de boue qu'ils avaient parcouru était de plus en plus loin derrière et, quoique la pluie s'était faite beaucoup plus intense près de la nation des ninjas d'Ame, l'atmosphère s'éclaircissait au rythme de leur traversée. La pluie était plus douce et le sol ne se laissait plus gonfler par l'eau céleste. Les petites broussailles ici et là n'étaient plus suffisantes pour camoufler qui que ce soit et Kuhuru était bien aise de ne pas voir de shinobi qui pourrait être ennemi autour. La lune se permettait maintenant de leur cracher une luminosité souriante entre deux nuages tristes. Kuhuru était soulagé de voir à quel point tout allait bien lorsque, tout d'un coup, le veillard trébucha. Aussitôt qu'il toucha le sol à nouveau, le jounin (rapidement suivit de son animal) arrêta tout son élan en faisant s'élever un nuage de poussière brune. Il s'élança dans une course folle vers son aîné. En arrivant, il vit le vieux étendu au sol, sur le ventre. Il avait l'air crispé, mais pas trop souffrant. Tant mieux, au moins le client n'était pas blessé. Le vieux se remit sur pied doucement, il se dépoussiérait les genoux et les bras. Puis, sans prévenir, Kuhuru cru que le forgeron eut un spasme. Le vieillard jeta ses deux mains sur ses épaules avec une expression de panique.
"Occupez-vous pas de moi! Regagnez plutôt la marchandise!"
En disant cela, il avait pointé derrière Kuhuru. Une femme assez jeune se tenait droite, la tête haute et les épaules retenues vers l'arrière. Son visage exprimait la fierté ou le dédain : Kuhuru ne pouvait pas déterminer. La fille était plutôt petite. Elle portait un uniforme particulier. Kuhuru, en vérité, l'imaginait mal combattre ainsi. Elle portait des petits souliers de ballet rouge et, dans l'autre pied, noir dont les rubans grimpaient en croisés jusqu'aux genoux par-dessus ses collants rouges et noirs. Un tutu déchiré et un corset très serré de couleurs sombres à dentelles rouges constituaient ses seuls vêtements véritables. Son visage était caché par une moitié de masque coupée à la verticale et un maquillage brillant à moitié répandu n'importe comment sur sa joue gauche à cause de la pluie. Son bras gauche était tendu à l'horizontal et sa main était accroché à l'étui qui était solidement planté dans le sol. La mission était en situation d'échec : S'il n'arrivait pas à récupérer le collis, le roi de l'échiquier mourrait. Il fit signe à Ishi de la main. Sans qu'un mot soit échangé, le lynx passa sa tête entre les jambes du vieillard surpris et ils partirent légèrement à l'écart. Ishi ne serait d'aucune utilité pour le combat, à moins qu'il ressente une libération de chakra excessivement abondante. Or, Kuhuru ne sentait pas les fourmis s'agiter non plus. La danseuse de ballet serait donc une ennemi raisonnable. Kuhuru n'adressa aucune parole à son ennemi. Elle comprendrait qu'il ne la laisserait pas partir ainsi et il était inutile d'essayer de la convaincre de rendre l'arme. Il se tourna sur le côté, un pied devant, un pied derrière, les deux légèrement fléchis. Il avait une main ouverte devant, environ à la hauteur de sa poitrine et l'autre, derrière, paume dégagée à la hauteur du nombril. Ses orteils s'étaient repliées sur elles-mêmes afin d'agripper le bord de ses sandales et de faciliter les mouvements de pieds. La fille, elle, colla ses pieds en "t", baissa un bras le long du corps et ferma un poing sur sa poitrine. L'épée du forgeron reposait toujours dans son étui de tissu, dans la main gauche de la fille. Kuhuru eut à peine le temps de brancher ses mains l'une dans l'autre pour exécuté un seul signe que la fille avait achevé sa série. Il fut emporté par un jet d'eau qui le repoussa derrière. À quelques pieds de plus de distance, Kuhuru acheva les signes qu'il avait entamé un peu plus tôt et jeta de la boue sur la jeune fille. Elle se protégea du jet salissant et glissant de ses bras et vit, aussitôt que la pression exercée fut diminuée une immense boule de pierre roulé à grande vitesse vers elle. Le jounin n'avait jamais enchaîné Doryuu taiga et Doriou Dango aussi vite auparavant. Mais la danseuse avait plus d'un tour dans son sac et découpa la pierre en deux d'un jet d'eau à forte pression qu'elle cracha depuis sa bouche. Kuhuru, d'ailleurs, avait eu de la chance d'avoir esquivé le jet à temps. Elle enchaînait à présent des sceaux de mains. Kuhuru entreprit de sauté dans la terre pour éviter le prochain jutsu. Il "nagea" dans le sol et fonça sur elle en enchaîna une série de coup de poing ouvert. Il avait apprivoisé un style de taijutsu à poing ouvert qui ne faisait pas beaucoup de dommage, mais qui avantageait sa grande rapidité et sa flexibilité. Il songeait à compléter ses méthodes éventuellement l'aide d'un ninjutsu, mais il n'avait pas encore eut le temps et il ne s'était pas arrêter pour comprendre son système circulatoire de chakra quand il combattait au corps à corps pour s'être dévelloppé une technique. Enfin, le combat était plutôt de force égale et Kuhuru songea au coup qu'il avait déjà fait contre l'un des quatre criminels qui visaient la petite Kaori dans le convoi de Kosuka-sama... Subtilement, entre deux coups rapides, il saisit une note explosive dans sa saccoche et la colla sur les côtes droites de son adversaire en se battant. Il fit semblant de préparer un jutsu. Alors, l'ennemi, très bonne kunoichi et presqu'attentive qu'elle était, s'écarta. Elle attendait le jutsu en réfléchissant à un moyen de le contrer ou de se défendre. Mais son destin était autre. Elle reçut l'explosion en plein poumon et quelques-uns de ses os se brisèrent et revolèrent éparses autours. La vision n'était pas belle, mais c'était celle d'une morte. L'épée s'était envolée en tourbillonnant pour se planter dans le sol. Le vieux sur le dos Ishi la saisit presque aussitôt. Le combat avait été bref. Kuhuru, Ishi et le vieillard s'était remis en route. Il n'arriva aucune embûche pour le reste du voyage. À la frontière du pays, le vieux échangea l'arme pour une somme importante d'argent, mais personne n'était autour pour en témoigner et pour harceler le forgeron de Iwa.
*Une autre mission réussie...*
Il faisait plein jour quand Kuhuru était de retour à Iwa. Le soleil était splendide et il ne laissait pas croire du tout qu'il avait couvert la fuite de deux villageois durant la nuit. Kuhuru s'en alla faire son rapport et se coucher rapidement. Il était fatigué, mais pas vraiment blessé. Avec un peu de repos, il s'en sortirait sans devoir aller à l'hôpital... Quoiqu'il en soit, il se disait qu'il devrait peut-être se mettre à s'entraîner plus sérieusement éventuellement. D'inventer des techniques lui seraient bénéfiques... Enfin. Il n'avait pas l'expérience nécessaire, mais à chacune des missions qu'il faisait, il sentait qu'il se rapprochait de son but!
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