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 | | Sujet: Ariver d'Evaluna (pv: Moi^^) Jeu 28 Mai 2009, 11:20 | |
| Il avait fallu deux jours à Evaluna pour se rendre au repère du Seikurai, puis une journée de marche pour repérer la dite grotte. La mission qu’elle avait choisit était, à ses yeux, toute simple et ne devrait pas lui prendre plus de quelques heures. C’est du moins ce qu’elle espérait. Elle devait, d’après le vieux papier qu’elle avait arraché d’un panneau d’affichage noircit par le temps, qui indiquait le repaire du Seikurai qui était la dans cette sombre grotte, elle allait enfin acquérir puissance en rejoignant ce groupe, c’était sa, sa véritable mission. Ce n’était pas si mal finalement, comme mission. De plus, avec l’argent qu’elle récolterait, l’option katana s’ouvrait à elle. Oui, c’était une bonne idée. Meilleur en tous points que celle de retourner à Iwa… la jeune femme soupira, leva les yeux au ciel. Jamais le passé ne la laisserait en paix, rien que quelques minutes. Ce n’était pas beaucoup demandé, tout de même. Avant de faire un pas de plus en direction de la grotte, Evaluna vérifia l’ensemble de son équipement. Un léger coup de vent souleva une ou deux mèches de la jeune femme, fouettant par la même occasion son pâle visage. Le vent exaspérait Evaluna. Il en avait toujours été ainsi. Déjà lorsqu’elle n’était qu’une simple genin, à Iwa, elle haïssait les journées d’entrainement de plein air. Le vent, la pluie, l’orage. Toujours. Un climat à répétition, un ciel grisâtre, bloqué juste au-dessus du village de ninjas. Tsuchikage-sama ne cessait de répéter que plus le temps n’était mauvais, meilleurs étaient les conditions pour devenir de puissants guerriers. Tsuchikage-sama avait raison, il a toujours eu raison. Vit-il encore, à ce jour… ? Peut être, qui sait.
Et moi qui croyais que tout n’était pas entièrement pourri chez toi, Evaluna… Pourquoi restes tu ainsi, en arrière ? Vivre dans le passé, dans ses souvenirs, n’est souvent qu’une contre solution aux problèmes, tu le sais. Une solution de lâche… Oui, de lâche.
Lâche… La jeune femme frotta énergiquement ses mains et fixa avec instance l’ouverture béante de la grotte. Une expression de dégoût s’était formée sur son visage, rendant ses trains plus durs encore qu’à l’ordinaire. La mission. C’était tout ce qui importait. Tout n’était que murmure et mensonge, mis à part cette mission. La nukenin balaya du regard le paysage qui s’offrait à elle. Après de courtes minutes de réflexion, Evaluna se déplaça et grimpa le long d’un tronc rugueux et particulièrement désagréable au touché. Une fois son sommet atteint, elle s’installa de façon à voir, sans être vue. La jeune femme se confondait bien à la nature qui l’encerclait, ce qui lui assurait une protection sure. Ou peut être, était-ce l’inverse… La nature, se confondait bien avec Evaluna.
Toi et tes rêves de grandeur… Toi, petit ninja, minuscule même, ridicule encore, pathétique… toi, tu oses penser que la sainte nature, belle et puissante, se plierait à tes envies ? Je ne te connaissais pas un tel talent pour la comédie, Evaluna, tu m’épates.
Jamais, jamais ils ne la laisseraient tranquille. La jeune nukenin prit sa tête dans ses mains pâlottes et ferma les yeux. Quelques secondes de répit. De noir. Plongée dans l’obscurité la plus totale et ses sens enfin au repos, Evaluna semblait soudainement ailleurs, détachée du monde qui était le sien. Un peu de calme. Mais rie ne dure… Une sirène étourdissante se mit à résonner soudainement dans les oreilles de la jeune femme. Cette dernière, étonnée, ouvrit les yeux et chercha avec précipitation l’origine de ce bruit atrocement aigu. Après avoir fouillé un peu partout autour d’elle, Kris découvrit, vibrant seul au fond de sa besace le petit réveil rouge, qui hurlait tout ce qu’il savait. L’attrapant à plein main, elle appuya sur tout ce que si présentait à elle, sans réussir à faire taire l’objet. Avec un rugissement de rage, la nukenin envoya le réveil volé contre un tronc voisin. Le choc fut direct, efficace. Le bruit s’arrête d’une seconde à l’autre, comme s’il n’avait jamais existé. Il était presque impressionnant qu’un objet aussi petit puisse faire autant de bruit. Evaluna posa rapidement son regard sur le cadavre du minuscule réveil, dont les aiguilles avaient définitivement arrêtés de tourner. Que rêver de mieux… Comment faire plus de bruit que cela, la jeune femme n’en avait pas la moindre idée. Elle appuya doucement le derrière de sa tête contre le tronc et émit un soupir de désespoir. Tout semblait jouer contre elle. Le seul point positif était sans doute le fait que, grâce à l’intervention on ne peu plus déplacée du réveil, Evaluna en avait oublié de réfléchir et cette voix irritable ne lui jouait plus de mauvais tour.
Ah, tu crois ça ? Jamais ! Je fais corps avec toi, je ne suis pas en option. Quel dommage… J’ai supprimé ta petite joie. Tu m’en vois désolé. Navré, chérie.
Rien n’était pire que ça… Tous les réveils du monde auraient pu se mettre à sonner en même temps, rien n’était pire que cette stupide voix. Evaluna jeta un coup d’œil à la grotte, qu’elle avait presque oubliée, et commença enfin son repérage. Tout ce qui importait, c’était la réussite de sa mission. Bien que son entrée ne fût pas très discrète, il fallait qu’elle se montre un minimum, histoire ne pas passer pour quelqu’un qui se cache. Evaluna savait qu’on l’observait, surement des membres de cette organisations, elle avançait dans la pénombre. Elle venait de rentre dans la grotte, elle avait choisit son chemin !
Une solution de lâche. Oui de lâche… |
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