Une rencontre (PV : mon ST)

Introduction :

Je ne suis pas l’archétype du vengeur. Je suis un vengeur déjà vengé.

Des morceaux de viandes concassées gisaient çà et là et Moi, Dieu, observait d’un œil railleur ce qui rongeait l’espèce humaine. Ce qui les dilacérait, c’était leur reflet sinistre : ils s’entretuaient. Moi, Dieu, j’étais à la frontière de l’humain et du surnaturel. On ne pouvait désigner que ce que l’on connaissait. J’étais l’abstrait, l’Omniprésent et l’Omnipotent. J’étais Pein . J’avais subi la souffrance de mile hommes, mais ne guérirait-on pas le mal par le mal ? Grâce à cette peine qui se mua en haine Je réussis à m’élever : Je surplombais le Réel , le Bien et le Mal .Ces notions abstraites ne faisaient qu’un tout . Pour qu’une vraie justice fusse appliquée il aurait fallu un Juge, un Maître .Je l’étais devenu .Du moins il fallait que Je le dusse . L’étais-Je véritablement ? Je le pensais jusqu’à ce que …

Une rencontre

Un jour , Le Vindicatif observait la pluie qui martelait le sol . Cette drache torrentielle donnait un côté sibyllin à Ame No Kuni .Ce pays pleurait sempiternellement. Ses yeux allumés de cercles gris et affublant une cape noire ornée de nuages rouges, Pein (ou plutôt Yahiko ) observait l’horizon . De vastes masses difformes noires s’accumulaient dans le ciel alors qu’un arc-en-ciel égayait Madame Météo. Quelques rayons de soleil, de la pluie et le miracle s’accomplit. Un chakra singulier s’approcha de lui. Il la reconnaissait, Konan, cette femme aux traits séraphiques, arborait un air courroucé. Que s’était-il encore passé ? Il l’interrogea et apparemment rien de bien grave : elle lui restait un pléthore de choses à faire pour la Lune Rouge. Une mission pour être plus précis. Elle se plaignait bien que ce n’était pas son genre. Elle s’envola, dispersant avec elle ses feuilles de papier. Mais quelque chose intrigua le Divin. Au point de le déconcerter. Jamais il n’avait ressenti pareil sentiment. Du moins cela faisait une éternité qu’une quelconque peur le paralyse ! Qui ou quoi s’était introduit dans son village ? Un chakra démentiel , c’était la seule définition qui lui venait à l’esprit. Il prononça des mots comme des araignées qui s’échappent hors de la bouche d’un cadavres , délicats, mortels :

-Pauvre fou ! Que viens-tu faire ici ? Je me fiche de cet être, il va mourir

Il mentait : il voulait voir à quoi ressembler cet être , cette chose peut être ?Comment une entité pouvait présenter autant d’énergie et oser ne pas cacher sa présence ?Une provocation ?Une lueur brillait dans les yeux de Pein comme un éclair au cœur d’un gros nuage noir. Une algarade était à présent nécessaire . Tendo alias ’’ le corps principal’’ allait à sa rencontre . Le Rikudou était vêtu de la cape traditionnelle de l’akatsuki , de nombreux piercings entouraient son visage et une chevelure rousse le rendait méconnaissable. Grâce à sa pluie il pouvait détecter la position de n’importe quel ninja et ce fut aisément qu’il trouva celle du fameux quidam.

Une ruelle sombre éclairée par intermittence par des lampadaires . Une ruelle serrée ,à priori l’étau s’était resserré . Pour l'autre . Le corps de Yahiko apparut tel un fantôme de nulle part et agressa l’inconnu

-Décline ton identité , un mauvais geste et je te tue .

Invité

Telle est ma voix. Arpenter le monde, sans but, agissant au gré de mon envie et essayant de cristalliser mes projets subsidiaires. Les jours étaient de simples feuilles balayées sporadiquement par le vent qui, opportuniste chevronné, se riait des délicates courbes de cette feuille disgracieuse.

Il avait l’impression qu’il était emporté par cette force dogmatique, impuissant face à l’impétuosité et à la ferveur dont elle faisait preuve pour l’emmener vers des horizons dont il ne désirait pas, vers des rencontres superfétatoires. Sa vie à lui était une vicissitude d’ennuis qu’il abhorrait. Chaque jour était toujours plus long et monotone que le précédent, appesantissant l’ étau immortel de son ennui qui le faisait souffrir atrocement. Il restait stoïque face à cette douleur qui s’accrochait jalousement à son âme, faisant d’elle une prisonnière, d’elle-même. Il remuait ses affres chaque jour, cherchant hardiment un raie de lumière qui viendrait pourfendre ce désert d’obscurité, émancipatrice de sa tristesse qui rongeait son être et qui commandait avec ostentation maintenant chaque pas, pensée ou velléité.

Il marchait nonchalamment dans les rues du village de la pluie. D’un pas lent, lourd et las, il avançait péniblement, faisant chaque pas l’un après l’autre et ne remarquant même pas les regards stupéfaits des passants. Il s’engouffra dans une ruelle sombre, sans doute pour voir ne serait-ce qu’une petite vétille, aussi insignifiante soit-elle qui changerait ou qui l’égayerait.

La pluie diluvienne qui frappait le sol avec une vélocité et force déconcertantes l’avait trempé, encore une chose ennuyeuse qui ne valait pas la peine.

-Décline ton identité , un mauvais geste et je te tue .

Encore un homme recherchant le conflit, un homme ennuyeux et prosaïque qui n’avait aucune valeur. Cette éternelle rengaine le suivrait-elle jusqu’à la fin de ses jours où bien se libérerait-il lui-même avant ?

Il tourna sa tête, un geste amorphe.

« Alors un belliciste vient me provoquer ? »

Mais là, il sentit comme un déclique. Une porte s’était ouverte, l’impression qu’il ressentit intensément, cette sensation et les paroles concomitantes venaient d’ouvrir un passage. Un chemin dans son esprit qu’il parcourra à grandes enjambées.

Il le dévisagea intensément et un sourire sardonique se dessina sur ses lèvres, nonobstant la pluie qui balayait les alentours, spoliant les rues de toutes ces personnes sans importance. Il savait que cette personne qui se tenait devant, fier et puissant, sûre d’elle, de son pouvoir, de sa victoire indubitable.

Il lança avec toute sa perversité renouvelée :

« Me tuer, moi ? Tu es peut-être la centième personne à me le dire et tu seras la centième à regretter âprement ces paroles. »

Il plaça sa main gauche devant lui, paume ouverte et la droite derrière, poing fermé, attendant impatiemment l’attaque de cet homme fat qui pérorait irrévérencieusement.

<< Plus tu avances vers la lumière, plus ton ombre s’accroît >>

Les habits que cet inconnu portait ressemblaient fortement à ceux de Pein .Les mêmes .Dieu dans l’obscurité mordante n’avait su discerner ce léger détail superfétatoire .Enfin il n’était pas important à ses yeux car allié ou ennemi , cet être abject qui avait osé pénétrer dans Ame sans autorisation des supérieurs méritait la mort .A l’aide de ses outils divins , le Rikudou dévisagea l’homme qui se dressait devant lui : une longue chevelure noire encadrait son visage , il pouvait distinguer son faciès aux traits fins et la noirceur profonde de son âme qui transpirait à travers son regard couleur vermeil .

Masatsu Kouketsu tu as en face de toi le Dieu de l’Akatsuki, comment as-tu osé m’insulter de cette manière . On m’a déjà parlé de toi … Sache que c’est ta fin tu n’as plus rien à faire dans notre organisation : meurs.

Pein avait menti. Du moins en partie .Il voulait tester les capacités de ce nouveau venu car apparemment sa réputation surpassait sa véritable puissance : Nagato voyait en lui bien plus qu’un simple de pion de Tobi , Nagato voyait en lui une puissance à exploiter non pas égoïstement mais pour le bien de l’humanité . Ensemble ils formeraient un duo explosif. Qui pourrait arrêter deux ninjas belliqueux ? Qui pourrait arrêter un homme qui n’a plus rien à perdre ? Personne n’en avait la capacité.

Le Vindicatif observa son adversaire qui arborait une pose de combat classique : paume de la main en avant et poing de l’autre vers l’arrière. Le Chef de l’Akatsuki esquissa un sourire sibyllin .D’habitude son visage impassible ne trahissait pas ses sentiments mais là il avait un adversaire valeureux en face de lui ! D’ailleurs cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu l’occasion de se battre.

Tout d’un coup un monceau de chakra s’accumula dans Tendou et il relâcha cette énergie sous forme d’une onde de choc. Il nommait cette attaque ‘’ Répulsion ‘’ du fait qu’elle propulsait son adversaire et détruisait tout au passage. Masatsu s’envola telle une feuille, mais sa course effrénée fut stoppée par un autre corps de Pein .En effet, se dressait à l’autre bout de la ruelle un nouveau rikudou qui avait caché sa présence insidieusement afin de tromper son ennemi. Ainsi le Deuxième Rikudou ( un peu plus enveloppé que les autres ) attrapa le Kouketsu alors qu’il avait été projeté par l’attaque ‘’répulsion’’ , et plaça un kunei sous sa gorge . A présent il était à sa merci.

C’est fini . Ricanna-t-il

Invité

Enfin, il ressentait tout son corps vibrer à l’écho de la perversité de son âme, ce sentiment si revigorant et si jouissif. Il avait l’impression de revivre, la vie qui revenait tandis qu’elle s’infiltrait dans ses veines telle une rivière qui apporterait l’eau tant attendue. L’excitation le faisait trembler de joie.

La pluie continuait son pugilat contre le sol qui résistait avec ferveur face aux assauts répétés de ces goûtes opportunistes.

Tout à coup, son interlocuteur cracha son nom et une promesse de mort, ainsi il le connaissait et faisait aussi partie de l’akatsuki. Une organisation qu’il venait tout juste de rejoindre et où on lui avait obligé à porter de larges manteaux où trônaient fièrement des nuages rouges aux contours délicats, jouant dans les mouvements de l’habit et dans ceux du vent.

Il n’eut même pas le temps de baisser sa garde qu’une force invisible l’éjecta en arrière. Une force implacable et intraitable, une force éminente, un pouvoir contre lequel on est désemparé.

Masatsu ressentit une fine coupure au niveau de sa gorge, un objet froid et tranchant chatouillait sa peau, laissant des effusions sur le délicat passage de son redoutable tranchant. Il ne pouvait pas bouger, un seul geste et il serait mort, il le savait. Il n’avait pas bien étudié la scène, il s’était fait avoir comme un bleu. Cependant, nonobstant son assurance superflue qui l'avait piégé, elle allait être comblé par la seule chose sur laquelle il comptait, la seule qui ne l’avait jamais laissé tomber et qui ne lui avait jamais fait défaut, lui permettant toujours d’éliminer les pauvres inconscients qui l’avaient, par le passé, provoqué en duel.

Il souffla bruyamment, d’où sortit d’ailleurs un filet de neurotoxine. Au vu de la proximité des deux belligérants, il allait être touché et le poison agirait rapidement dans l’organisme du malheureux et provoquerait des troubles nerveux et musculaires.

La pression du Kunai sur sa gorge diminua, il subodora que le poison faisait effet. D’un rapide geste de la main, il écarta la main de l’homme de l’akatsuki et l’utilisa comme bouclier en le plaçant devant lui. Il lui infligea la même chose, une petite coupure au niveau de la gorge. Le maintenant fermement par la gorge, il lança d’un ton arrogant à l’autre.

« Est-ce moi qui mourrai ce soir ? »

<< Le mal sera guéri par le mal, je suis le vaccin de ce cycle de haine >>

Les rayons du soleil couchant chatoyaient avec les bâtiments du pays de la pluie, reflétant une série de couleurs : de l’or, du rouge, du jaune, du bleu foncé. Ame pleurait perpétuellement, ses habitants aussi. Ce pays avait été dilacéré par la guerre et personne ne s’en souciait guère. Après tout il était normal de détruire un pays, un tout petit pays qui se trouvait au ‘’nerf ‘’ des conflits. Ame, ou plutôt le microcosme où les conflits internationaux étaient réglés par la force, n’était plus que l’ombre de lui-même. A sa tête, Pein , chef de l’akatsuki . Pour Dieu il était normal de détruire des pays. On avait détruit le sien, qui oserait arguer contre lui ? Personne. Enfin personne n’en aurait le temps …Ils allaient tous subir la sentence ultime : la mort.

Le Rikudou qui avait été capturé rigola d’un rire sonore, moribond et narquois. Il s’adressa directement au belliqueux :

-Je ne meurs pas, je ne peux pas mourir car Dieu est immortel. Il est à la fois le Présent le Passé et l’Avenir. Dis-moi Masatsu , as-tu jamais combattu cinq personnes qui se révélaient être un seul et unique être ? Contemple les Pein Rikudou …

En effet Le Kouketsu avait réussi à battre un seul Sage, mais à présent, tels des fauves, quatre Rikudous apparurent de nulle part et surprirent le jeune homme. A présent c’était un cinq contre un. Pas très probe comme joute. Ce n’était pas de sa faute s’il pouvait maîtriser cinq cadavres le petit Nagato !

Les pensées du Divin s’entremêlaient, il ne savait plus quoi faire et dubitatif quant à une attaque, il se demandait s’il était nécessaire encore de jouer la comédie. Il lui semblait à présent plus qu’évident que l’homme qui se tenait face à lui était plus que crédible ! Il avait toutes les qualités requises. Il ne bougea pas et attendit une réplique de son adversaire .

Invité

Le rire sonore de son prisonnier le laissa de marbre, qu’il croie qu’il n’allait pas mourir, car il s’autoproclamait dieu, c’était parier bêtement sur son sort prochain.

Les rayons audacieux du soleil commencèrent à percer çà et là le rempart de nuage qui obstruait avant le ciel, camouflant le ciel céruléen derrière une couleur sombre qui attristait le monde entier. Le soleil rendit de l’éclat à ce monde sombre.

Il allait stigmatiser son adversaire sur son assurance démesurée, mais quatre autres personnes se matérialisèrent soudainement dans la ruelle.

Ses lèvres s’étirèrent dans un rictus enfiellé, ce type était un lâche, il appelait d’autres personnes pour l’aider et débitait que ces cinq personnes étaient une seule et même personne.

Il proféra :

« Tu crois m’impressionner ? Tu t’amuses à appeler tous tes copains pour t’aider à me vaincre, car ton pouvoir seul ne peut rien. Tu es très agaçant. »

Il laissa tomber son otage qui s’écrasa lourdement sur le sol, toujours sous l’emprise du poison. Après il se tourna vers celui qui l’avait repoussé grâce à un pouvoir incompréhensible.

« Chef de l’akatsuki hein. Mon chef, je ne comprends quel intérêt tu trouverais à m’éliminer. Réponds-moi ! »

Il plaça ses mains dans ses poches, ses cheveux mouillés rutilant grâce à la clarté du soleil.

Masatsu avait réagi comme l’aurait fait tant d’autres : il nia et ridiculisa même les propos de Dieu lorsque Pein évoquait la maîtrise de plusieurs corps. De plus il s’interrogea quant aux desseins du chef de l’Akatsuki. Il est vrai qu’il aurait été ridicule de tuer un novice alors qu’il venait d’être recruté. Un rictus railleur s’étira sur les lèvres de Nagato. Il voulait montrer à son adversaire qui était le vrai Chef.

-Masatsu il est vrai que Nous ne voulons pas ta mort. Nous avons vu en toi quelque chose que les autres membres de la Lune Rouge n’ont pas, tu es spécial et bien plus puissant que les autres. Nous ne faisons pas d’éloges à n’importe qui, sache-le ! Maintenant regarde nos yeux, regardes nos rinnegans .Crois-tu que Nous ne sommes qu’illusions ? Ou crois-tu encore que Nous sommes simplement des imposteurs ? Est-il normal d’habitude de croiser six personnes avec des rinnegans ? Alors si tu as foi en Nous, suis-nous.

Pein tenta de convaincre son ennemi devenu allié .Comment ? En dévoilant son secret. Et si le Kouketsu croirait en ses propos , alors il aurait le privilège de rencontrer Dieu , le Véritable .Les Cinq Sages tournoyaient autour du membre de l’akatsuki tels des vautours prêts à se jeter sur leur proie.

<< Seras-tu à mes côtés pour le jugement dernier ? >>

Dieu ne comptait tout de même pas donner la clé de l’énigme, la solution de la maîtrise des Six Chemins au premier venu. Il allait certainement scruter sa mémoire, le moindre ventricule d’énigme qu’animait cet homme à travers ses expressions vides de sentiments .Il fallait aussi le juger sur le terrain par une mission bien que ce ne soit que superflu. Tous allaient passer par le purgatoire. Enfin il existait des exceptions dans tous les domaines …

De larges nuages nocturnes firent disparaître la lune qui rayonnait d’une lueur pâle et fantomatique. Un vent glacial rendit l’obscurité mordante et Les Rikudous attendaient bêtement la réponse de cet adonis

Invité

La lune. L’antithèse du soleil, plus placide et posée que le soleil, moins audacieuse et agressive aussi. Discrète, elle ne poussait pas la prétention à déranger avec sa faible lueur exsangue qui embellit la rue insalubre, la rendant encore plus obscure et cynique. Le décor faisait écho aux ninjas qui se tenaient fièrement, campés sur leurs jambes tels des arbres indéracinables. Se dévisageant hautainement l’un l’autre avec leurs yeux où exsudait une envie de meurtre terrifiante où pointait une petite note d’inimité envers le monde qui les entourait. Tous deux voulaient renverser l’ordre établi, instaurer leurs règles pour tirer l’humanité du mauvais pas dans lequel elle s’était fourrée et dont elle pourrait se sauver qu’avec l’aide d’une main bienfaisante qui se soucie de son sort.

Masatsu soutenait le regard du chef de l’akatsuki, captivé par ses yeux, ne comprenant pas comment de tels yeux pouvaient exister.

Il trouvait en lui un complément, il était animé des mêmes intentions, ils nourrissaient les mêmes desseins et les deux étaient prêts à tout pour les voir se cristalliser.

Le nouveau de l’organisation avait visé juste, il n’avait aucun intérêt à le tuer, il cherchait juste à le tester et continua à lui conter ses sempiternels conneries, qu’il était dieu.

Cinq des ninjas commencèrent à tourner autour de lui, le plaçant au centre de façon à en faire une proie facile. Il n’en était nullement impressionné.

<< Seras-tu à mes côtés pour le jugement dernier ? >>

« Bien sûr. » minauda-t-il

Il s’avança vers son chef en continuant à le fixer intensément, aucun des deux ne détournant les yeux, chacun subjugué par l’autre, scannant chaque diverticule de l’esprit de l’autre qu’ils arrivaient à lire de leurs yeux. Ils étaient semblables, en tout cas c’est ce que pensait Masatsu, il avait l’impression de regarder son reflet, pas celui de la chair, mais de l’esprit.

« Je présume que je devrai passer un autre teste, interrogea-t-il, la confiance ne se gagne pas sur une algarade mineure où il y a juste eu quelques bleus. »

Il attendait Sa réponse, toujours avec son air nonchalant.

Pein acquiesça : Masatsu allait évidemment devoir réaliser une mission périlleuse s’il voulait faire partie de son équipe. Les pensées du Divin divaguaient, il réfléchissait à une mission. Il se demandait quelle serait celle qui conviendrait le plus pour son coéquipier. Ou plutôt quelle serait celle qui serait à sa hauteur et valait la peine d’être réalisée ? Un sourire se leva sur ses lèvres. Il observa Le Kouketsu qui s’était vêtu d’une longue cape noire agrémentée de nuages pourpres .Le Bélier de La Lune Ensanglantée paraissait plus terrible que jamais et dans ses yeux brillaient une lueur sanguinaire .Dieu se voyait en lui , pas charnellement mais psychiquement. Ensemble ils allaient réussir à accomplir des exploits, il le subodorait, il le savait.

La lueur de la lune, fantomatique et mystérieuse, rendait l’obscurité étrange .Les ombres des deux belliqueux s’étiraient et jouaient dans l’obscurité. A présent les Rikudou étaient partis mais il restait toujours Tendo et le corps empoisonné. Tendo attrapa le regard de Masatsu comme un prédateur et s’adressa à lui .Il lui pria de soigner le Sage qui avait été dilacéré. A présent Dieu était serein. Enfin pas tout à fait, il lui restait quelques tâches à accomplir afin de redevenir placide : trouver une mission pour son partenaire et stigmatiser ce cycle de haine. Pour le moment, il allait se contenter de la première missive …

Tendo arborait un air sinistre et courroucé comme à son habitude. Sa traditionnelle mine patibulaire en faisait frémir plus d’un. Pas Masatsu. Heureusement, car le Rikudou traînait toujours avec lui son sourire blême, blafard annonciateur d’apocalypse. La voix du Possesseur du rinnegan devint plus râpeuse comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose de très important. Il prit dès lors la parole et déclina toutes les facettes de l’apostolat que son ami devrait réussir :

‘’ Oui comme tu l’as deviné, Nous te confierons une mission. Sache que l’échec n’est pas toléré même si celle-ci est de rang S. Tu devras tromper ton village natal et me prouver que tu es bien des nôtres. Là-bas un petit Groupuscule nommé ‘’ K ‘’ serait en train de reprendre le pouvoir… En fait il s’agit de ta famille, des Kouketsu mais assez éloignés de toi tu ne les connais donc pas. Ils veulent retourner Kiri et transformer le régime politique afin de retrouver celui d’avant, celui de la Brume Ensanglantée. Prouve que tu es des nôtres, tue-les tous sans divulguer ton identité et profites-en pour voler des informations au village de la brume . ‘’

Pendant que Tendo annonçait la mission, le Divin, perché sur sa croix de pierre attendait la venue de Konan pour discuter. Elle donnait toujours des conseils judicieux à Nagato. Dans les ténèbres apparut une silhouette qui s’approchait, autour d’elle semblait planer de petites entités, certainement des papiers. Dieu parla à son amie d’enfance et celle-ci ne fit qu’avaliser ce que pensait l’Héritier du Sennin Rikudou : Masatsu était l’homme qu’ils recherchaient depuis une éternité .