Invité Invité
| Sujet: Au Pays de la Cascade : Recherches à Kazuka Jeu 29 Jan 2009, 17:39 | |
| ¤ Extrait du Carnet de Notes d’Elyse Shino, date non établie…Une fois encore, il y a quelques jours, le Tsuchikage m'a sollicité pour une nouvelle tâche ingrate. J'ai reçu une missive rédigée de sa main à mon domicile m'invitant à me rendre à son bureau dans les plus bref délais. Chose que je n'ai pas fait tarder puisque que je trouvais là bas quelques minutes plus tard.
Après que je lui ai présenté quelques politesses et autres litanies pompeuses, il m'a invité à m'asseoir et m'a révélé la raison pour laquelle il m'avait fait venir ici. Rien de bien excitant, il s'agissait bien entendu d'une mission, d'un assassinat pour être exact. J'avais une semaine pour mener à bien mon oeuvre, autrement nous perdrons probablement la trace de la cible et il serait délicat de mettre la main dessus.
L’objectif était un certain Zainiyo, un ninja déserteur apparemment originaire du village de Taki ayant obtempéré au meurtre du fils d’un seigneur local orchestré par des rivaux politiques. Une simple histoire de revanche en résumé, il fallait que je supprime cet homme dans le feutrait, nul ne devait avoir connaissance de sa disparition et ainsi avoir la moindre chance de remonter jusqu’à notre commanditaire. Un travail ennuyeux, mais rémunérateur et donc sur lequel je ne pouvais pas me permettre de cracher au vu de ma situation financière délicate.
Nos informations étaient bien maigres, j’avais bien une photo sur laquelle son visage était clairement visible. Mais le plus important à savoir sa localisation était mal définie, tout ce que nous savions, c’est qu’il fréquentait régulièrement une taverne dans un bled paumé, un village appelé Kasuka. Un lieu où j’étais susceptible d’en apprendre plus. C’est donc dans cet optique de glanage d’informations que je me rends en ces lieux, espérant que ce ne sera pas une recherche vaine qui m’aura fait perdre un temps précieux.
Sept jours, échéance dans cent soixante huit heures, pour que ma lame caresse sa chair et se gave de son sang... Cela sera fait… tel est mon devoir.******************************Bien au-delà des montagnes abruptes qui bordait la frontière orientale du Pays de la Terre, se trouvait le Pays de la Cascade. Il s’agissait d’une nation à l’influence négligeable à coté des cinq grandes puissances, il n’empêchait qu’il avait le mérite… ou plutôt le défaut au vu de notre position, d’avoir un refuge de ninjas. Taki Gakure no Sato… c’était de là dont venait le tueur que je devais débusquer… certes il s’était affranchi de ses origines mais cela ne réduisait en rien la responsabilité de ce village qui avait été incapable de maîtriser ce déviant.
Mais Elypse ne leur portait aucun reproche, le monde shinobi était par nature pernicieux et chacun encourait le risque de se prendre une dague dans le dos de la part d’un prétendu allié, la méfiance était toujours de rigueur. Toujours est-il que ce village n’était pas la destination de la jeune juunin et n’était donc pas une source digne d’intérêt pour le moment. Elle s’interrogeait plutôt sur le village de Kasuka dont elle ignorait concrètement tout, elle avait juste ouï dire qu'il était doté d’une assez mauvaise réputation en raison des haltes régulières qui faisaient les nukenins et autres mercenaires plus ou moins dépravés. Le parcours qu’elle suivit au travers des forêts ne lui laissait présager que du plus négatif, plus elle s’approchait de l’endroit supposé où devait se situer la communauté, plus l’atmosphère semblait gagner en humide, le premier symptôme classique des terres miséreuses.
Quand il ne resta plus grande distance la séparant de sa destination, elle revêtit une large pèlerine avant de poursuivre son chemin sur les routes détrempées. Elle put ainsi observer au cours de sa marche une multitude de champs dans lesquels trimaient des travailleurs de tout âge qui ne semblaient pas mécontents de leur sort, il était vrai qu’il ne semblait pas particulièrement miséreux. Cette première approche optimiste de la situation de la région tendit à se confirmer par la suite quand les premiers traits des abords de la ville s’esquissèrent à l’horizon. Sans être majestueux, le modeste portail d’entrée inspirait malgré tout le respect avec sa structure de pierre n’ayant nullement été affectée par les nombreuses tombées de pluie de la région. Mais bien sûr, toute civilisation cherchait à mettre en valeur ses plus beaux aspects, et il était sûr que les accointances de cette ville avec les déserteurs n’était pas sans raison.
En dépit de son curieux accoutrement, les gardes n'interpelèrent guère la kunoichi pour vérifier son identité. Signe qu'on leur avait probablement demandé de faire preuve de souplesse concernant les arrivants... ou n'était qu'une coincidence ? Elle se fondit ainsi dans la foule grouillante, et déambula en trainant les oreilles, espérant glaner quelques précieux renseignements. Entre les commérages de quelques rombières, les grognements de quelques primitifs, et les frasques de quelques gens superficiels, elle eut vent de l'existence du coupe-gorge local, le Tantoukubi qui devait se situer dans les bas-quartiers.
Il fut assez facile pour Elypse de reconnaitre cette partie de la ville, c'était tout en contraste. Si la majorité de la ville avait des structures faites dans de beaux matériaux clairs, ici tout était bistre et sinistre. Quelques clochards vêtues de guenilles la regardèrent passer avec des expressions variables, certaines neutres, d'autres envieuses, les dernières acerbes voir agressives. Elypse leur accorda un court instant son attention et préféra accélérer son pas, non pas que ces loques anémiées lui inspiraient un quelconque effroi, mais elle devait éviter tout scandale... et faire une saignée de clodos ne l'emballait nullement. Suivre ces allées détériorées finit par amener l’androgyne sur le seuil d’un bâtiment incommode à l’enseigne vieillissante sur laquelle était maladroitement calligraphié le nom qu’on donnait à ce lieu : Tantoukubi.
Elle poussa sèchement les portes coulissantes et jaugea du regard l’effet de son intrusion. Tous les gars qui n’avaient pas été totalement assommé par leur rasade de boisson tournèrent leur regard sinistre sur elle, un accueil aussi désagréable pour Elypse que les senteurs de transpiration et d’alcools qui imprégnaient ses narines. Elle s’avança vers le bar derrière lequel se situait le sol homme à priori sobre de m’établissement, le barman qui jonglait entre nettoyage et distribution des chopes. Son apparence n’était pas des plus plaisantes entre son visage ingrat, ses rares cheveux et son unique œil, en effet il avait un bandeau qui lui couvrait le globe droit, laissant son homologue un coté quelque peut dérangeant avec sa tendance à danser dans son orbite quand le propriétaire s’assurait que ses buveurs ne causaient pas de problème. Il semblait toutefois avoir une sacrée force physique à sa carrure ce qui ne devait pas être du luxe pour faire sortir les clients trop… contraignant.
Il adressa un large sourire à la personne cagoulée qui s’installa au comptoir qui lui passa commande sans grande conviction, quelques instants plus tard, Elypse se retrouvait avec une pinte remplie d’un liquide ambré à l’essence envoûtante. La jeune fille esquissa un sourire en faisant tournoyer la boisson dans son récipient, reconnaissant que ce barman était très doué dans son domaine. Mais elle ne pouvait se permettre aucun écart et profita de l’attention que semblait lui porter son serveur en essuyant quelques verres pour l’interpeller d’une voix discrète.- Aubergiste, vous avez un moment à m’accorder.Le quarantenaire afficha un large sourire, s’approcha d’un pas lourd et fit signe au mystérieux individu en capuchon d’aller droit au but, celui-ci glissa alors la photo de la cible devant lui accompagnée de quelques Ryos.- Vous connaissez cet homme ? J’ai besoin de m’adresser à lui… savez vous où je peux le trouver ?L’homme sembla laisser échapper un petit rire et se frotta un peu l’œil avant de répondre.- Pour sûr que j’le connais ce gars là, il a foutu la merde plus d’une fois ici. Un ptit con tant d’autres. Mais bon, tant qu’il me paie, j’tolère.Il rendit le cliché et, à la grande surprise d’Elypse, l’argent qui l’accompagnée. Elle darda sur lui un regard incrédule, veillant à ne ce que son visage reste dans l’ombre et constata que son interlocuteur souriait de toutes ses dents.- Bref si quelqu’un s’en débarrassait, ça m’génerait pas plus que ça. Il émit un ricanement sourd et poursuivit.- Ce guignol s’est venté l’autre joueur d’avoir buté le rejeton d’un seigneur j’crois. Il a raconté qu’il avait rendez vous avec son employeur dans les montagnes à l’est, les totalement enneigées. Il serait planqué dans une grotte apparement.La kunoichi acquiesça, remercia le tenancier et se leva de son tabouret sons demander son reste, mais avant qu’elle fasse volte-face, une fiasque remplie était déjà brandie sous son nez. L’homme affichait toujours son large sourire que lui rendit Elypse dans l’ombre de sa capuche en empoignant le cadeau qu’il lui faisait avant de quitter les lieux. Le barman hocha la tête en se disant que les jeunes n'étaient pas tous de sales petits pédants désagréables. => Suite ici : Plénitude Blanche |
|