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| Sujet: Le dit des enfers Dim 04 Jan 2009, 21:55 | |
| Marcher parmi les décombres d'un passé glorieux, arpenter un sol souillé par la stupidité sans limite d'un destin qui ne veut pas penser aux génies de ce monde. Mikomi , belle femme pure et candide, douce enveloppe charnelle guidée par un serpent que le vice n'effraie pas. Elle avance dans le village et ne prête pas attention aux yeux qui l'observent , aux mots murmurés tout bas. Alors qu'elle se crée un chemin, un enfant agonise , une vie qui se perd faute de pouvoir se nourrir , une scène qui semble dorénavant quotidienne parmi les ruines du village d'oto. Les yeux du serpent scrutent, les pensées filent : *L'homme revient à l'état de nature, un retour aux origines provoqué par le chaos que le sage a créé. Son attaque a réussit à détruire entièrement le village principal , des centaines de morts, des milliers de désœuvrés, un ordre annihilé pour une simple démonstration de puissance, pour me punir de ma curiosité.* Mikomi se baisse pour observer de plus près les yeux de cet enfant sur le point de mourir, il est plein de peur, il n'ose regarder en face cette femme rousse voilée de noir, la mort qui approche à grand pas pour faire tomber sa lourde sentence. La jeune fille à la peau blanche se laisse aller vers la tendresse, elle caresse comme il se doit une goutte de sueur qui suinte sur les joues de cet être qui n'a rien demandé à personne, une victime qui subit et s'affaisse devant le fardeau d'un destin qu'il ne pouvait contrôler. Orochimaru observe bien plus loin , il médite sur ses erreurs, il conspire pour le futur :*J'étais sur le point de me procurer ce parchemin tant convoité , un chapitre que l'histoire de ce monde voulait oublier, « le dit des enfers », quelques rouleaux qui mentionnent des informations précises sur le sage, le pouvoir du rinnegan et les 13 guerriers des enfers. Des récits légendaires pour certains, une réalité désirable pour moi. Mon informateur du village de Kumo devait me remettre ces écrits qui viennent d'un soit-disant vieux fou des montagnes de ce pays, un homme que personne ne veut croire. Tout devait se passer sans fausse note, jusqu'à ce que cet homme masqué marche sur mon oeuvre, qu'il empile les cadavres sous mon nez avant de détruire le village en une seule attaque, un regard noir, quelques mots lourds de sens : « Je suis le sage que tu ne rattraperas jamais, le prophète d'un monde qui te dépasse ». Le reste n'est que lutte de ma part, trouver un corps vivant, un homme dévoué qui accepte d'accueillir ma puissance en devenir. Kabuto était ce genre de ninja prêt à tout pour moi, quoi qu' hésitant du fait de ses objectifs qu'il cachait au plus profond de son âme. Le pauvre imbécile pensait bien faire en étouffant la capacité que mes parties d'âmes ont de pouvoir s'étendre au sein même d'un corps physique, il était sur le point de mettre au point un médicament pour rejeter ma présence, la dompter habilement. Il est mort en une nuit, un dernier sommeil douloureux et fatal . En rendant l'âme, il m'obligeait à jeter mon dévolu sur la dernière lueur de mes recherches, cette jeune femme qui va me servir à retrouver ma puissance d'antan. Quand bien même sa douceur et sa gentillesse transparaissent par moment, elle n'est plus qu'un jouet au milieu de mes mains*Les doigts longs et fins de la belle se dirigent vers le cou de l'enfant, quelques secondes, des ongles se glissent habilement sous la peau, ils ressortent et laissent traîner derrière eux de simples gouttes de sang. L'enfant ne cherche plus à lutter, il est mort sans même avoir eu le temps d'y penser, une réflexion qui était inutile à son niveau. La légèreté de son âme ne peut rien devant le spectacle de l'amertume qui se joue chaque seconde dans le village, ce qu'il en reste. La jeune femme sous la protection du serpent continue d'arpenter les rues pavées de douleur des ruines d'Oto no Kuni. Elle marche quelques heures, juste le temps de trouver un temple caché par la marque du temps, des herbes hautes qui masquent une statue en or, une quelconque déesse d'un passé que l'on n'ose plus se souvenir, des peintures murales rougeâtres et des frises dégradées habilement. Au pied de la déesse, on peut deviner un vieux parchemin, des lambeaux de part et d'autres de l'endroit, un peu de terre sur le dessus. Ce qui importe reste le titre de cet ouvrage que l'on distingue sans peine :
« Le dit des enfers... »
La voix douce de Mikomi, les yeux avides d'Orochimaru , l'histoire est sur le point de débuter. |
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